Iurre BIDEGAIN

Bagoaz appelle à se mobiliser

Le collectif Bagoaz a fait appel à la responsabilité de l’Etat français enfin de résoudre la situation des prisonniers Xistor Haranburu, Jakes Esnal, Ion Kepa Parot et Unai Parot. Sous le slogan "Pas un jour de plus! Libérez Ion, Jakes, Xistor et Unai", une mobilisation est organisée le 16 juin à Bayonne.

La mobilisation annoncée démarrera de Lauga. ©Bob EDME
La mobilisation annoncée démarrera de Lauga. ©Bob EDME

Cela fait 28 ans que Xistor Haranburu, Jakes Esnal, Ion Kepa Parot et Unai Parot sont en prison. Après les derniers événements vécus au Pays Basque, Bagoaz a voulu donner sa lecture concernant la situation des prisonniers et exilés, et plus précisément dénoncer la situation vécue par ces quatre prisonniers. Pour exiger une nouvelle fois leur libération, une manifestation est organisée le 16 juin à Bayonne : "Pas un jour de plus! Libérez Ion, Jakes, Xistor et Unai".

Bagoaz a rappelé que toutes les demandes de libération conditionnelle déposées par les quatre prisonniers ont été refusées. Le collectif a dénoncé la lenteur des procédures, lesquelles ont été alourdies ces dernières années à cause des lois antiterroristes. "Avec la déclaration d’Arnaga, l’horizon a changé. Toute la part de l’argumentaire des juges concernant ETA et la récidive n’a plus lieu d’être. Y revenir serait de la mauvaise foi".

Jakes Esnal, Frédéric Xistor Haranburu et Ion Kepa Parot avaient été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté. Unai Parot a, lui, été condamné par la justice espagnole à un total de 40 années de détention. "Comment accepter le mot perpétuité au pays des droits de l’homme ?". Bagoaz a rappelé que dans l’Etat espagnol, où la perpétuité n’existe pas, les quatre hommes auraient été condamnés à 30 ans de prison. C'est le cas d'Unai Parot qui s'est vu infliger une peine supplémentaire de dix années en raison d'un courrier intercepté alors qu'il était en prison.

Bagoaz a voulu souligner que le Pays Basque aspire au vivre ensemble. Selon le collectif, "la société basque ne ne peut plus accepter que les prisonniers soient instrumentalisés pour des raisons d’Etat". Après avoir rappelé que jusqu’à présent douze rapprochements avaient eu lieu, le collectif a exigé "plus de pas et plus vite".