Christophe DE PRADA

La 29e édition de Müsikaren Egüna investit Ordiarp

Le festival souletin s’ouvre au reste de monde pour une fin de semaine musicale accès sur les musiques actuelles.

Le DJ Ross Tones alias Throwig Snow aux platines. © Brice Robert
Le DJ Ross Tones alias Throwig Snow aux platines. © Brice Robert

Müsikaren Egüna revient en force cette année avec un programme innovant et risqué, volontairement accès sur les musiques actuelles. Un programme concocté par l’équipe de Bil Xokoa qui ravira et fera danser tous les publics, des aficionados de musique classique mise au goût du jour avec des rythmes de chansons pop basque, au rock électro occitan ou à la cumbia psychédélique péruvienne. Une prouesse pour ce festival organisé par des bénévoles qui n’en finit pas d’étonner au Pays Basque et bien au-delà.

Vendredi 18 mai

A 21 heures, projection du film Estitxu Robles au restaurant le Chistera. Ce documentaire du journaliste Franck Dolosor retrace la vie d’une des plus belles voix du Pays Basque des années 1970. En effet, la native de Briscous qui inspire encore les chanteurs actuels, fut partie intégrante de la nouvelle chanson basque.

Samedi 19 mai

Rendez-vous à 21 heures sur la place du village pour assister au concert classico-pop d’Et Incarnatus Orkestra et Euskal Pop rock kantari. L’orchestre gipuzkoar dirigé par le fantasque Migel Zeberio invite plusieurs chanteurs basques pour une ré-interprétation de leurs tubes les plus connus. Sur scène se succèderont Niko Etxart, Naia Robles, Petti, Maddi Oihenart, Gorka Sarriegi et Nahia Zubeldia. Le tarif d’entrée au concert est fixé à 15 euros.

Dimanche 20 mai

Le programme dominical commencera à 11 heures avec une nouvelle performance des danseurs Kauter Balet et Kautere Zinfonia. A midi, bertso pendant l’apéritif avec Ortzi Idoate et Ramuntxo Christy qui seront suivis par la musique de rue des groupes B-Band, The Flibusters et Ezpela. A 12h30, retour des danses basques avec les groupes Xibandrea, Atharraztarrak, Bazterresak et Larrain dantza. Puis à partir de 13 heures, repas agneau de lait préparé et servi par les ikastola de Soule. A 15 heures, tout le monde se retrouvera sous le chapiteau central pour assister aux concerts de l’après-midi. Au programme, l’électro-rock planant du lyonnais Saint Sadrill qui, accompagné de son sextuor offre des bricolages synthétiques qui devraient faire dresser les poils du public souletin.

Le temps de remplacer les instruments, on changera également de rythme et d’époque avec la cumbia sixties de Los Wemblers de Iquitos. Un groupe mythique au Pérou créé en 1968 par le guitariste Salomon Sanchez et ses cinq fils. Après une longue pose due à la mort du patriarche, la bande a repris la musique en 2012. Ils laisseront la place aux Béarnais d’Artus qui vont envoûter le public avec les sonorités puissantes et hardcore de leur vielle à roue et autre ttun ttun électriques. La soirée ira crescendo avec la transe électrique et post-industrielle de la banga du groupe tunisien Ifriqiyya Electrique. L’anglais de Throwing Snow et ses samples tirés des rythmes de la nature transformera une nouvelle fois le chapiteau en dance-floor. Les derniers fêtards et les inconditionnels de la musique électro se retrouveront au Coucou des Bois avec Garra Selecta. A noter qu’une navette sera mise à leur disposition pour des aller-retours entre la boîte de nuit et la place du village.