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L'Audience nationale espagnole mène une opération contre d'anciens prisonniers

Les biens d'une cinquantaine d'anciens prisonniers basques sont la cible de l'opération menée par la Garde Civile espagnole au Pays Basque sud. Son but : récupérer les indemnités qui leur sont réclamées par la justice espagnole.

Photo d'archive d'une opération menée par la Garde civile espagnole. © Juanan RUIZ/ARGAZKI PRESS
Photo d'archive d'une opération menée par la Garde civile espagnole. © Juanan RUIZ/ARGAZKI PRESS

La Garde Civile espagnole a enclenché une opération, ce jeudi 17 mai, contre d’anciens prisonniers basques pour réquisitionner leurs biens en vue de régler les indemnités pour responsabilité civile qu’il leur sont réclamées par la Justice. L’opération ordonnée par l’Audience Nationale aurait été appelée "Zerga" (impôt), d’après l’agence de presse Efe. Le montant des indemnités réclamées s’élèverait à 8 millions d’euros. 

Le ministre de l’Intérieur, Juan Ignacio Zoido a annoncé sur les réseaux sociaux que "la Garde civile, en collaboration avec l’Audience nationale, est intervenue sur des comptes courants, des véhicules et des biens appartenant à plus de 50 personnes". Elles ont en commun le fait d’avoir été condamnées "pour des délits de terrorisme en lien avec ETA". Le ministère a précisé que dix d’entre elles auraient appartenu à l’organisation indépendantiste, et les autres auraient été condamnées pour des faits de "kale borroka" (violence de rue).

"Cette opération de la Garde civile met en évidence que les Forces et les Corps de sécurité de l’Etat, après l’annonce d’ETA de sa dissolution, continueront à travailler pour que les terroristes règlent leurs dettes avec la Justice", conclut le communiqué du ministère.

Les services de renseignement espagnol, navarrais et de la Communauté autonome basque ont mené l’opération en collaboration avec l’Audience nationale. Le ministère de l’intérieur espagnol a affirmé que plus de 45 comptes bancaires ont été bloqués et ils sont intervenus sur les salaires d’une trentaine de personnes concernées. Quatre véhicules ont été emportées et 14 locaux immobiliers dont des logements ont été identifiés afin de pouvoir empêcher leur vente ou transmission dans le cas où les indemnités dues ne seraient pas réglées.