MEDIABASK

Seaska hausse le ton

VIDEO - Des milliers d’enfants et de parents d’ikastola ont défilé au son des tambours vendredi. Ils ont réclamé plus de postes mais surtout une reconnaissance du travail réalisé par Seaska.

Ils sont arrivés des quatre coins du Pays Basque Nord. Après les cours, ce vendredi après-midi, les élèves des écoles en langue basque ont pris la route pour Bayonne. Ils y ont été rejoints par les familles et les personnes soutenant la langue basque. Le rendez-vous était donné à la Poterne, pour une manifestation inhabituelle. La Danborrada a réuni près de 7 000 personnes, selon les organisateurs, 5 800 selon la police.

Les manifestants sont sortis dans la rue pour réclamer des postes d’enseignants —le ministère de l’Education n’en a promis que quatre sur les 25 que réclame Seaska—, mais également la prise en compte de la réalité des ikastola. "Par un enseignement de qualité, nous devons former les futurs jeunes bascophones et responsables, mais pour assurer cette mission, l’Education nationale nous prive des moyens nécessaires", a dénoncé Mirentxu Ibargarai au micro, au nom des enseignants et des salariés de Seaska.

Et le président de la fédération Paxkal Indo a regretté que Pau et Paris ne veuillent pas voir cette réalité. Il considère que les chiffres communiqués par le recteur cette semaine, font abstraction de nombreux paramètres. Les élèves de 2 ans ne seraient pas pris en compte, les besoins des nouvelles ikastola, ceux des nouvelles filières et du nouveau collège non plus.

Communiqué du rectorat

Dans son communiqué de presse datant du 3 mai, le rectorat de Bordeaux affirme que pour le premier degré, la moyenne d’élèves par classe sera de 19,5, elle sera de 25,5 au second degré et que la dotation prend en compte les évolutions de structures des filières professionnelles. Et de conclure : "avec les nouvelles créations de postes prévues à la rentrée 2018 qui témoignent de l’attention portée par l’Etat, dans un contexte budgétaire national contraint, à l’enseignement de la langue basque, la fédération Seaska aura bénéficié du financement de plus de 35 postes supplémentaires (ETP) sur la période 2015-2018."

Dans une ambiance joyeuse et très revendicative, les manifestants ont réclamé l’application de la convention signée avec l’Etat et, à moyen terme, la mise en place d’une académie spécifique au Pays Basque. A quelques jours de la grande fête des ikastola, Herri Urrats, Seaska a prévenu que si l’Administration faisait la sourde oreille, elle intensifierait la contestation.