Iurre BIDEGAIN

Les cheminots ont bloqué le péage de Biriatou

Les cheminots des syndicats CGT, LAB et Sud Solidaires se sont à nouveau mobilisés contre la réforme du gouvernement français. Les travailleurs des chemins de fer ont bloqué le péage de Biriatou.

Mobilisation au péage de Biriatou. ©Jérôme Teillary
Mobilisation au péage de Biriatou. ©Jérôme Teillary

Les cheminots se sont mobilisés contre la création de la filiale Fret SNCF, l’activité de transport de marchandises par rail de l'opérateur public. Quatre-vingts cheminots des syndicats CGT, LAB et Sud Solidaires ont décidé de bloquer le péage de Biriatou ce lundi 23 avril. Contre la situation "inacceptable", dénoncent-ils, ils ont bloqué les camions et ont laissé le passage gratuit aux voitures, pendant une heure. Une nouvelle journée de mobilisation a été annoncée pour demain, mardi, à Cambo-les-Bains.

Les cheminots ont dénoncé les conséquences de la création de la filiale Fret SNCF. Selon Ramuntxo Labat syndicaliste de LAB, de plus en plus de marchandises passent par le Pays Basque. Cette marchandise est déplacée du rail vers la route, pour être acheminée en camion.

"On enlève de plus en plus de moyens aux cheminots. L'état des voie se dégrade et les entreprises privées se chargent de les améliorer en créant encore plus de problèmes", ajout-il. Le cheminot issu du syndicat abertzale a cité l’exemple de la voie de chemin de fer Garazi-Bayonne. "Récemment, ils ont réalisé des travaux avec de l’argent public et ce trajet a déjà été fermé à plusieurs reprises", explique-t-il.  

Nouvelle mobilisation

Cent vingt cheminots ont participé à l’assemblée générale organisée ce lundi pour décider la poursuite de la mobilisation. Ramuntxo Labat a indiqué que 100% des travailleurs présents y sont favorables.

Demain, ils seront à Cambo-les-Bains, commune du député Vincent Bru. "Nous voulons dénoncer le fait que Monsieur Bru a voté en faveur de la réforme du Gouvernement. Il devra assumer les conséquences de cette réforme ici aussi, au Pays Basque", dit-il.