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En grève pour mieux s’occuper des morts

Le personnel du groupe OGF de Bayonne se mobilise ce jeudi pour demander de meilleurs conditions de travail.

Une vingtaine de salariés se sont rassemblés devant le funérarium OGF de Bayonne. © Isabelle MIQUELESTORENA
Une vingtaine de salariés se sont rassemblés devant le funérarium OGF de Bayonne. © Isabelle MIQUELESTORENA

C’est un fait rare pour qu’il soit relevé : les salariés des services funéraires OGF de Bayonne sont en grève. La dernière date de 2006. Ils se sont donnés rendez-vous ce matin à la première heure, devant le siège de Bayonne. Ils demandent plus de moyens et de reconnaissance pour pouvoir assurer un meilleur aux familles endeuillées.

OGF se présente comme le leader des services funéraires en France et regroupe plusieurs enseignes de pompes funèbres. Le rassemblement de Bayonne concerne les salariés de ces entreprises, d’Hendaye à Dax. Le mouvement a été lancé par la CGT et la CFDT Services funéraires. Ils sont une vingtaine devant le siège bayonnais.

Ils déplorent une dégradation des conditions de travail au sein de l’entreprise. Une situation qui ne serait pas compatible avec l’accompagnement des familles endeuillées. "On peut se lancer dans ce travail par hasard, mais on y reste par vocation, parce qu’on aime l’humain", témoigne une employée des Pompes Funèbres de la Côte Basque qui ne veut pas dévoiler son nom. OGF ne serait pas dans le même état d’esprit et privilégierait les objectifs financiers.

L’employée s’inquiète également de la disparition, par exemple, du poste de fleuriste et de celui d’hôtesse, remplacés par des digicodes. "Il n’y aura plus aucun accueil humain", regrette-t-elle. C’est déjà le cas dans certaines pompes funèbres. La CFDT syndicat réclame l’embauche et la formation de personnel, une revalorisation des salaires et des primes, et l’amélioration de l’organisation du travail.