Trois postes supplémentaires au primaire pour le Pays Basque et le Béarn, avec un nombre d’élèves sensiblement identique. A première vue, la carte scolaire 2018 en préparation ne devrait pas poser trop de problèmes. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Le Syndicat enseignant Unsa craint que les moyens ne soient pas à la hauteur des besoins.

"On pourrait se satisfaire de cette dotation positive. Malheureusement, il va falloir faire avec cette dotation pour mettre en place toutes les directives gouvernementales", a prévenu Franck Hialé, délégué syndical sur la carte scolaire. En début de quinquennat, le gouvernement Macron a déjà annoncé plusieurs orientations et la direction des services départementaux de l’Education nationale des Pyrénées-Atlantiques les a intégrées dans la présentation de la rentrée prochaine, mercredi soir à Pau.

Au-delà des problématiques locales, inhérentes aux nouvelles cartes scolaires, la nouvelle organisations devra intégrer les mesures annoncées. Parmi elles, le dédoublement des CP du réseaux d’éducation prioritaire. Cela concerne au Pays Basque les écoles de Bayonne Brana, Briand (CP et CE1), Citadelle, Cavaillès, Ferry, Malégarie. Dans ces classes, les élèves travailleront à effectifs réduits afin d’acquérir de bonnes bases dans les matières fondamentales.

Maternelles renforcées

L’inspection académique des Pyrénées-Atlantiques a également annoncé le renforcement du taux d’encadrement dans les maternelles pour atteindre une moyenne inférieure à 23 élèves par classe.

L’accueil des moins de 3 ans se développerait à la rentrée prochaine, ce qui se traduit dans l’arrondissement de Bayonne par l’officialisation de ce dispositif à l’école Lanusse de Boucau, alors que dans trois autres maternelles il sera maintenu.

Quant à l’accueil des élèves non-francophones nouvellement arrivés dans le territoire, l’inspection académique prévoit trois nouveaux postes de remplaçants pour le département, dont un pour l’arrondissement d’Ustaritz où il n’y en avait pas. Le redéploiement de postes permettra la prise en compte de besoins particuliers, notamment le handicap fait également partie des objectifs.

Toutes ces mesures sont positives, selon Franck Halé, mais "avec quels moyens ?" demande-t-il. Il prend l’exemple des moyens alloués dans le second degré dans l’académie de Bordeaux, où la hausse de 1,15% des effectifs ne correspond pas à celle des moyens qui est de 0,6%, alors que le gouvernement va rouvrir certaines options. Cette carte a suscité l’opposition unanime des syndicats.

Came et Sainte-Engrâce inquiets

Les parents d’élèves de Came et de Sainte-Engrâce, eux, craignent que leurs enfants soient contraints de prendre de nouvelles habitudes. Dans la commune bas-navarraise, ils occupent l’école et ils le feront jusqu’à mercredi prochain. Actuellement doté de quatre classes, le regroupement pédagogique risque d’en perdre une. A Sainte-Engrâce, c’est l’école que les enfants perdraient. Ils seront cinq à la rentrée 2018 selon les prévisions, ils rejoindraient donc le regroupement pédagogique de Licq-Athérey/Laquinge-Restoue. Le question d’un ramassage scolaire très étalé se pose déjà.

La présentation des axes de travail de cette semaine est le lancement d’une longue réflexion qui se finalisera, comme tous les ans, en septembre. La prochaine étape est celle du comité technique spécial départemental avec le personnel de l’académie le 31 janvier. Ensuite se tiendra le conseil départemental de l’Education nationale avec les élus, le 26 février. Les informations sur le nombre exact d'ouvertures et fermetures de classes ne sont donc pas disponibles pour l’instant.