Caroline MALCZUK

Le silence de Mgr Aillet sur le processus de paix toujours critiqué

Le collectif de chrétiens du Pays Basque Nord Atxik Berrituz et le groupe de chrétiens Elizan Mintza continuent de dénoncer le silence de l'évêque de Bayonne.

Un temps de prière était organisé ce dimanche par Atxik Berrituz pour "sensibiliser la communauté chrétienne au processus de paix", à l’abbaye Notre Dame de Belloc, à Urt. ©DR
Un temps de prière était organisé ce dimanche par Atxik Berrituz pour "sensibiliser la communauté chrétienne au processus de paix", à l’abbaye Notre Dame de Belloc, à Urt. ©DR

Peio Ospital, d’Atxik Berrituz, continue de regretter "le silence de l'évêque sur le processus de paix" au Pays Basque, en ce début d'année 2018. Le collectif de chrétiens du Pays Basque Nord avait ouvertement reproché l’absence de Mgr Aillet au lendemain du désarmement d’ETA par la société civile, le 8 avril 2017. Car pour Peio Ospital, "c’est évident que l’Eglise a un rôle à jouer" et "la présence des chrétiens [dans ce processus] est indispensable".

Un temps de prière était organisé ce dimanche par Atxik Berrituz pour "sensibiliser la communauté chrétienne au processus de paix", à l’abbaye Notre Dame de Belloc, à Urt. À travers chants, poèmes et prises de parole, le collecitf se donnait pour objectif de diffuser un "message sur la réconciliation" et le "vivre-ensemble". Il a été rappelé ce dimanche qu'Atxik Berrituz avait justement été créé en 2012 "avec la volonté de s'engager dans le chemin de la paix ouvert par la Conférence [internationale d’Aiete] et la décision historique d'ETA d'abandonner la lutte armée".

"Pas une allusion dans le message de Noël"

Ce lundi, le groupe de chrétiens Elizan Mintza a également critiqué le silence persistant de l’évêque de Bayonne sur le processsus de paix, dans un communiqué. "Pas un seul mot, pas un signe d’encouragement, pas une seule démarche d’accompagnement, pas même une allusion dans le message de Noël. Ce peuple se sent méprisé par le responsable de l’Eglise catholique du diocèse."

Pour l’association, cette attitude est "un contre-témoignage à l’Evangile, en même temps qu’une atteinte à la dignité de la société civile qui porte à bout de bras cette démarche de paix sur notre territoire". Les membres d’Elizan Mintza veulent eux aussi jouer un rôle en étant "présents auprès de tous les artisans de paix, des prisonniers, de leurs familles, et de toutes les victimes du conflit". Pour compenser le manque d'action du représentant de l'évêché.