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Il n’y a pas d’engagement fort du gouvernement pour une solution politique

PAROLE DE… Gilles Simeoni, le président de l’exécutif corse, attendait de la rencontre de ce lundi avec le Premier ministre français une prise en compte du problème politique de l'île.

Gilles Simeoni a dit attendre "un certain nombre de marqueurs politiques et pas seulement des affaires courantes". (Capture d'écran)
Gilles Simeoni a dit attendre "un certain nombre de marqueurs politiques et pas seulement des affaires courantes". (Capture d'écran)

La première rencontre à Paris au lendemain des élections territoriales de décembre ne semble pas avoir été concluante. Invité à l’émission "Tout est politique", sur France Info, le président de la Collectivité territoriale unique de Corse a déploré : "il n’y a pas d’engagement fort du gouvernement pour une solution politique".

Le Premier ministre Edouard Philippe, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb et la ministre Jacqueline Gourault en charge du dossier corse se sont assis autour de la table en face de Gilles Simeoni et son confrère, président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni. Les Corses attendent de ces discussions l’établissement d’une feuille de route.

Les résultats des dernières élections territoriales ont donné des ailes aux nationalistes de Pè a Corsica (56,5% des suffrages). Ils attendent des discussions engagées avec les représentants du gouvernement sur la coofficialité de la langue corse, le statut de résident corse qui permettrait de protéger les insulaires de la spéculation immobilière, l’amnistie des prisonniers "politiques", la reconnaissance de la Corse voire du "peuple corse" dans la Constitution, et le statut d'autonomie "de plein droit".

La visite de Jacqueline Gourault le 5 janvier avait donné une toute autre impression. La ministre MoDem avait fait un pas, en indiquant que le projet de réforme constitutionnelle pourrait "débloquer un certain nombre de sujets concernant la Corse", citant notamment la question foncière, la loi littoral, la gestion des déchets, via l'extension du droit d'expérimentation des collectivités. Le président de la République Emmanuel Macron se déplacera le 6 février pour un hommage rendu à l'ancien préfet Claude Erignac 20 ans après sa mort.