MEDIABASK

Les abertzale saluent les déclarations de la ministre de la Justice

EH Bai met en avant la volonté du gouvernement français dans le dossier des prisonniers basques, après les propos tenus par Nicole Belloubet, au micro de France Inter.

De nombreuses manifestations ont été organisées ces dernières années pour demander la libération de Jakes Esnal, ‘Xistor’ Haranburu ainsi que Jon et Unai Parot. © Bob EDME)
De nombreuses manifestations ont été organisées ces dernières années pour demander la libération de Jakes Esnal, ‘Xistor’ Haranburu ainsi que Jon et Unai Parot. © Bob EDME)

"Il s’agit d’une bonne nouvelle, sans l’ombre d’un doute." Les dernières déclarations réalisées par des représentants de l’exécutif français ont fait réagir Euskal Herria Bai (EH Bai). Le mouvement abertzale se réjouit de la volonté assumée par le Gouvernement de commencer à rapprocher des prisonniers basques.

Il voit dans ces propos une volonté d’arriver à un accord sur le processus de paix. Dans un communiqué, il relève que "la libération de tous les prisonniers politiques basques passera pas un dialogue et, à court terme, le rapprochement et rassemblement des prisonniers, la libération des malades et "conditionnables" devront être acceptés".

"C’est une situation [celle des demandes de rapprochement] que nous prenons en compte, que nous traitons. Nous la traitons de manière extrêmement fine", a affirmé mercredi la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, après plusieurs déclarations du porte-parole de son ministère. Puis, elle a confirmé l’existence d’une méthodologie pour le dialogue : "Pour la première fois, il y a un cadre qui est clair et sur lequel nous pouvons agir. Nous travaillerons selon les règles du droit commun." Dévoilant ainsi une prise en compte politique du refus du régime d’exception exprimé par une large partie de la société basque.

Dans ce sens, EH Bai attend de ces discussions une résolution intégrale de la question des prisonniers. Et met l’accent sur le cas de trois détenus purgeant des peines particulièrement longues : Ion Parot, Frédéric Haramburu "Xistor" et Jakes Esnal. Condamnés à perpétuité, cela fait 28 ans qu’ils sont incarcérés. Le premier attend pour le 22 février la décision du juge alors qu'il a réalisé cinq demandes de libération conditionnelle ces dix dernières années. Les deux autres en sont à leur seconde demande. Elles sont en cours de traitement. Pour les trois, le ministère public a maintenu une ligne constante jusqu’à présent : le refus de la libération.