Ce vendredi aura lieu la première audience concernant les 38 migrants qui doivent être renvoyés en Italie. Leurs empreintes font en effet d’eux des "dublinés". Des migrants qui, en vertu des accords de Dublin, doivent faire leur demande d’asile dans le pays de leur entrée au continent, soit l’Italie. Mais ils contestent cette procédure et ont déposé plainte pour "traitements inhumains et dégradants" contre l’Etat italien auprès de la procureure de Pau.

21 d’entre eux, majoritairement soudanais, étaient hébergés au CAO de Bayonne. En décembre dernier, des centaines de personnes s’étaient rassemblées à la gare de Bayonne pour leur rendre hommage et leur affirmer leur soutien lors de leur départ vert Pau, dans une autre structure d’hébergement (Pradha).

Devant cette nouvelle épreuve, le collectif de solidarité avec les migrants Etorkinekin ne baisse pas la garde et appelle à un nouveau rassemblement ce vendredi à 14 heures, devant le tribunal administratif de Pau.

Ils rappellent que ces 38 migrants "ont été maltraités, d’autres battus, très souvent emprisonnés arbitrairement, victimes de chantage, privés d’eau et de nourriture" en Italie, et que les renvoyer dans ce pays contreviendrait de manière flagrante à la Convention contre la torture.