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L’écotaxe pour les camions au Gipuzkoa devient effective

A partir de ce mardi 9 janvier, les camions qui circulent sur la Nationale 1 (A-1) et l’autoroute entre Irun et Etzegarate doivent s’acquitter d’une écotaxe calculée au kilomètre. Le syndicat CNTC conteste la mesure. 

Le portique d'Andoain est mis en service ce 9 janvier, tout comme ceux de Irun et d'Etzegarate.
Le portique d'Andoain est mis en service ce 9 janvier, tout comme ceux de Irun et d'Etzegarate.

La députation du Gipuzkoa l’avait annoncé le 28 décembre dernier : à compter du 9 janvier, à minuit, les portiques installés sur les routes du Gipuzkoa seront mis en service pour tous les camions de plus de 3,5 tonnes en transit par l’autoroute ou la nationale à Irun. Selon le syndicat de transporteurs, Comité Nacional del Transporte por Carretera (CNTC), il en coûtera entre 0,33 et 0,44 centimes d’euros par kilomètre.

Il ne s’agit pas seulement d’une nouvelle tarification mais également d’un nouveau système : désormais les camionneurs qui réglaient les péages en monnaie ont un mois pour contracter un abonnement ou faire enregistrer leur plaque d'immatriculation sur la page web de Bidegi ou dans les kiosques installés dans les aires d’autoroute. Car d’ici un mois, il ne sera plus possible de régler en monnaie pour ce type de véhicules. Mais cette réforme se fera à la marge : seuls 2,5 % des camions qui passent actuellement par le péage d’Irun s’acquittent de cette manière de leur dû. 

Trois péages permettront désormais, par un système de détection des plaques d’immatriculation relié à un compte courant, de débiter directement les poids lourds de l’écotaxe au moment de leur passage. Les portiques ont été installés à Irun, Etzegarate et Andoain.   

Le syndicat espagnol CNTC avait appelé à une grève entre le 2 et le 5 janvier pour protester contre la mesure. Mais les organisations de transporteurs du Gipuzkoa, Guitrans et le syndicat Hiru, n’avaient pas suivi ce préavis de grève.

Ce mardi 9 janvier, la mesure devient effective et la députation du Gipuzkoa a averti : il n’y a pas de retour en arrière envisagé. Environ 8 000 camions passent quotidiennement au péage de Biriatu, l’immense majorité seront concernés par la mesure. La députation a calculé que cela représenterait une recette d’environ 9 millions d’euros par an qu’elle dit vouloir réinvestir dans les infrastructures routières. Le syndicat CNTC a calculé une recette plus de trois fois supérieure : selon lui, ce sont 30 millions d’euros annuels qui iront dans les poches de la députation du Gipuzkoa.

Le système d'écotaxe pour les poids lourds avait été envisagé en France au moment du Grenelle de l'environnement en 2007, avant d'être définitivement abandonné en 2016 suite au mouvement des bonnets rouges en Bretagne. Au Sud des Pyrénées, le Gipuzkoa est la première Communauté à le mettre en oeuvre.