Caroline MALCZUK

1A3I et Slick, deux start-up à Las Vegas

Une délégation de 35 start-up représente la Nouvelle-Aquitaine au salon mondial des concepteurs et fabricants de nouvelles technologies de Las Vegas, du 9 au 12 janvier 2018. Parmi elles, deux ont un lien avec le Pays Basque.

Une trentaine de start-up de Nouvelle Aquitaine participent au Consumer Electronic Show, du 9 au 12 janvier 2018. ©Région Nouvelle-Aquitaine - Sébastien Le Clézio
Une trentaine de start-up de Nouvelle Aquitaine participent au Consumer Electronic Show, du 9 au 12 janvier 2018. ©Région Nouvelle-Aquitaine - Sébastien Le Clézio

Le Consumer electronic show, "c’est le graal, l’endroit où il faut être" pour Jacques Péré-Laperne. Avec sa start-up 1A3I, basée à Bidart, il fait partie des 35 entreprises représentant la Nouvelle-Aquitaine au salon mondial des concepteurs et fabricants de nouvelles technologies de Las Vegas. Chaque année, le CES mobilise près de 200 000 visiteurs professionnels autour de 3 600 exposants.

Une belle vitrine, donc, pour Jacques Péré-Laperne, qui a créé sa start-up avec son épouse en mai 2017. Sa mission : restructurer les documents déstructurés. C’est à dire ? "Par exemple, votre carte d’embarquement est en fichier PDF. Vous pouvez l’imprimer, la visualiser, mais pas la modifier." 1A3I se charge de rentrer dans ces données. "Dans le monde de l’industrie, les documents déstructurés sont de plus en plus nombreux. On peut difficilement les exploiter. Alors qu’ils sont une richesse importante." Les soixantenaires, originaires du Pays Basque, n’en sont pas à leur premier coup d’essai. "Pendant 30 ans, nous avons géré des sociétés dans le domaine de la DAO [dessin assisté par ordinateur] et de la CAO [conception assistée par ordinateur]." Pour s’envoler vers Las Vegas, le couple a monté un dossier et son projet a été accepté.

Pour Thomas Agarate, fondateur de la start-Up Slick, l’histoire est un peu différente. "Ils [la Région] m’ont contacté. Je ne suis pas une entreprise de Nouvelle-Aquitaine mais comme j’y ai commencé, que j’ai créé la boîte aux États-Unis et que cela a plutôt bien marché, ils ont quand même bien voulu me mettre dans le lot." En 2015, alors en troisième année à l’Ecole Supérieure des Technologies Industrielles Avancées de Bidart, il part en mission de fin d’études en Californie. Dans sa valise, il emporte un prototype fabriqué avec des "collègues de l’école". Un stabilisateur de GoPro, la fameuse mini caméra tout terrain, qui permet de capturer des vidéos tout en gardant les mains libres. Depuis, il a empoché son diplôme, levé des fonds grâce à une campagne de financement participatif, créé sa start-up Slick à San Francisco, et vendu 3 000 unités de son stabilisateur motorisé.

Lui, le CES ne le fait pas tellement rêver. "Cela fait déjà trois ans que je le fais. C’est sympa, mais je n’ai pas d’énormes attentes." Si ce n’est "un petit peu de presse" pour le lancement de son produit. Car, pour Thomas Agarate, à San Francisco, "c’est le CES toute l’année".