Bénédicte SAINT-ANDRE

Les salariés du Labo APSP s’estiment sacrifiés

Alors que leur salaire n'est plus versé, ils accusent leur direction de les avoir délibérément conduits dans l’impasse.

Une des mobilsations des salariés. ©DR
Une des mobilsations des salariés. ©DR

Le pôle de formation et d’animation sociale Labo APSP compte 57 salariés sur trois antennes, Anglet Biarritz et Pau. "Dont un tiers des effectifs en épuisement professionnel depuis mi-février", livre Fabienne Saugère, représentante du personnel.

"Nous sommes dans l’adversité depuis 2014", continue-t-elle. L’employeur, lui, a déposé un dossier de cessation de paiement le 6 avril dernier ; la structure est en redressement judiciaire depuis le 21.

Pour elle, les baisses de subventions du Conseil départemental ne suffisent pas à expliquer la situation. "Bien sûr qu’il y a eu des coupes franches, mais nous dénonçons surtout l’incompétence et la mauvaise gestion de nos dirigeants. Ne se sont-ils pas servis de ces baisses pour orchestrer un naufrage  avec la Fédération Léo Lagrange qui nous chapeaute ?".

En avril, aucun n’a reçu de salaire. Cet après midi, la justice nommera un mandataire pour que les assurances prennent le relais et qu’ils puissent être payés. "Vu l’urgence de la situation, nous espérons une reprise pour la fin juin". Même si le désarroi affleure dans son témoignage, elle ne veut pas se résigner. "Nous serons très vigilants à la qualité du repreneur".

Hier, une trentaine de salariés manifestaient devant l’antenne d’Anglet, avec l’appui du syndicat Lab qui les représente.