Caroline MALCZUK

Un Père Cent sanctionné, des lycéens embarqués

La journée du Père Cent a été drastiquement encadrée, hier, à Bayonne. Pas d’incidents majeurs cette année mais deux lycéens ont été embarqués par la police pour un motif inconnu

En 2015, un terminal du lycée René Cassin avait été blessé et avait perdu une partie de son acuité visuelle. ©WikimediaCommons
En 2015, un terminal du lycée René Cassin avait été blessé et avait perdu une partie de son acuité visuelle. ©WikimediaCommons

"Toute manifestation du délai de 100 jours, appelée communément "père cent", précédant le début des épreuves du baccalauréat est interdite sur le domaine public […] lorsqu’elle se manifeste par des jets de substances, produits alimentaires entre les personnes, quelles que soient leurs motivations. De même l’usage de fumigènes, pétards ou matériel détonnant est interdit sur l’espace public." Le premier article de l’arrêté municipal du 8 février, signé du maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, peut paraître sèvère. Mais son but était d'éviter les incidents connus en 2016.

Jets de fumigènes dans le lycée Louis de Foix, élèves agressés à la sortie de la piscine municipale de Lauga, la journée du Père Cent avait connu des dérapages l'année dernière. En 2015, un terminal du lycée René Cassin avait aussi été blessé et perdu une partie de la vue lors de cette journée. La balance bénéfice-risque a donc été vite évaluée par le maire de Bayonne qui a décidé d’encadrer drastiquement la fête. Les forces de police étaient présentes aux abords des établissements hier.

Natahalie Lalanne, proviseur du lycée Louis de Foix, a elle formellement interdit à ses élèves de participer au Père Cent. Dans un courrier envoyé aux parents, elle stipule : "Les élèves qui seraient absents sans motif valable, qui seraient porteurs de produits visant à créer du désordre, qui auraient un comportement de nature à écrire du trouble seront passibles de sanction."

Au final, le commissariat de police de Bayonne n’a eu que "quelques interventions". Dont une après l’appel d’une commerçante qui, importunée par des lycéens en début de soirée, s’est vue obligée de remballer sa marchandise. Mais aussi des bagarres pendant la nuit. Deux lycéens ont aussi été embarqués en début de journée puis remis à leurs parents quelques heures plus tard pour un motif que la police municipale n’a pas souhaité communiquer à MEDIABASK.