Justine Giraudel

La rentrée s'annonce onéreuse pour les étudiants bayonnais

La rentrée s'annonce plus onéreuse que prévue pour les étudiants de la faculté de Bayonne : la Mairie a mis fin à la gratuité du parking Glain. Garer leur voiture leur coûtera désormais quinze euros par mois. Une mesure qui ne passe pas.

Les étudiants devront eux aussi payer pour stationner à Glain (parking payant depuis le 1er juillet 2013). © Gaizka Iroz
Les étudiants devront eux aussi payer pour stationner à Glain (parking payant depuis le 1er juillet 2013). © Gaizka Iroz

Le 16 juillet dernier, la municipalité bayonnaise mettait fin à la gratuité du parking Glain pour les étudiants de la commune. Ils devront désormais débourser quinze euros par mois pour pouvoir garer leur voiture. Pour Joé Mendes, cette mesure ne tient pas compte des réalités de certains d'entre eux, qui ne peuvent avoir recours aux transports en commun.

La pétition pour le maintien de la gratuité du parking a déjà recueilli plus de 500 signatures. Un argument de poids pour son instigateur, étudiant élu au Conseil de Faculté, Joé Mendes, pourtant balayé d'un revers de main par l'adjoint aux Transports Philippe Neys, interrogé par le site BABinfo. "Son argumentation me laisse un peu perplexe, explique Joé. Selon lui, si les étudiants possèdent une voiture, ils ont les moyens de payer leur stationnement".

La mesure aurait vocation à inciter les étudiants à utiliser les transports en commun. "Le problème est qu'il n'y a pas d'alternative pour les étudiants qui ne peuvent y avoir recours." Car, rappelle-t-il, tous ne vivent pas dans les centre-villes desservis par le réseau Chronoplus. "Certains viennent d'Ustaritz, de Saint-Jean-de-Luz, de Saint-Martin-de-Seignanx… il y a même un première année qui vient de Mimizan" a-t-il constaté en observant les signataires de la pétition. Des étudiants qui vivent pour la plupart toujours chez leurs parents.

Au-delà de l'aspect financier, le jeune homme regrette une délibération adoptée en plein été par la municipalité, sans que ni les étudiants ni la faculté n'aient été informés. "Il n'y a pas eu de concertation, la décision a été prise un peu à la va-vite", estime-t-il, les mettant devant le fait accompli. L'abonnement, par exemple, s'élève à 135 euros pour la période de septembre à mai, et ne tient pas compte des étudiants dont les cours s'achèvent à la fin du mois de juin. "J'ai envoyé un courrier à la Mairie, qui n'a même pas eu l'élégance de répondre. J'ai appris par voie de presse la réponse de Philippe Neys. On peut aussi regretter ce refus de dialogue."

Le 7 septembre, jour de pré-rentrée, les étudiants prévoient des interventions dans les amphithéâtres. "Nous nous réunirons entre personnes concernées et envisagerons une mobilisation plus visible à la rentrée."