Kattin Chilibolost

Un Bafa bilingue à Hasparren


Cette année, 18 jeunes et adultes ont décidé de suivre la formation Bafa, à Hasparren. Ils sont venus de différentes régions de l’Etat français. A la surprise de quelques-uns, la formation a été dispensée en bilingue. Une collaboration entre le Ceméa et Uda Leku.

Le programme des journée de formation est établie en fonction des besoins et des attentes des participants. © Isabelle Miquelestorena
Le programme des journée de formation est établie en fonction des besoins et des attentes des participants. © Isabelle Miquelestorena

Plusieurs jeunes et adultes bascophones et francophones, provenant de la région parisienne et d'autres territoires, notamment, le Pays Basque Sud et Nord, ont suivi une formation en internat du le 22 au 29 août au Centre de formation des apprentis agricoles d'Hasparren. Et ce, pour obtenir le Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur en accueil collectif de mineurs (Bafa). Le cours de formation est organisé par Uda Leku et le Centre d'entraînement aux méthodes d'éducation actives (Ceméa), associations partenaires dans cette expérience.

Il s'agit de la première session de formation générale donnée par le Ceméa en bilingue depuis 1992. Les traductions sont assurées soit par les formateurs soit par les participants bilingues, qui, spontanément, prennent soin d'exposer leurs idées dans les deux langues.

Selon les formateurs, la dynamique entraîne une écoute attentionnée de l'autre. Elle crée une structure dont la base est l'échange et l'apprentissage permanent, ont-ils expliqué. Tous s'accordent à dire que cet exercice représente toute la richesse du stage.

Un même modèle pédagogique

Ceméa et Uda Leku avaient besoin l'un de l'autre pour réaliser ce stage. La première est habilitée pour délivrer le cours de formation du Bafa, et les membres d'Uda Leku sont en capacité d'assurer la formation en euskara. Les deux associations se sont retrouvées autour d'un même modèle pédagogique : les méthodes d'éducation populaire et d'éducation active.

La formation bénéficie d'une contribution de l'Office publique de la langue basque (OPLB) et d'une aide d'accompagnement du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Celui-ci ne reconnaît pas les formations données dans une langue minoritaire. Le Ceméa avait, par exemple, tenté d'organiser un stage de formation en breton. Initiative avortée, puisque sans la présence de langue française les brevets ne peuvent être distribués.