Argitxu Dufau

Les salariés de la CPAM de Bayonne demandent un médiateur

Après cinq mois de mobilisation des salariés de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Bayonne, les négociations pour l'embauche de techniciens en CDI semblent bloquées. Ils font donc appel à la Caisse nationale pour nommer un médiateur.

Les salariés quittent leur poste pendant 55 minutes chaque semaine. © Isabelle Miquelestorena
Les salariés quittent leur poste pendant 55 minutes chaque semaine. © Isabelle Miquelestorena

Les salariés de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Bayonne entament leur cinquième mois de mobilisation. Face au manque de communication avec la direction, ils ont demandé à la Caisse nationale de nommer un médiateur.

Depuis cinq mois, ils sont entre 30 et 40% de salariés à quitter leur poste durant 55 minutes pour se réunir en assemblée gérérale devant la CPAM, aux allées Marines de Bayonne. Ils demandent l'embauche de techniciens en CDI. "En 2016 et 2017, il y aura des départs en retraite", explique Nicolas Fleurentidier, délégué syndical CGT, sachant qu'un technicien est autonome au bout de deux ans en moyenne.

D'après le syndicaliste, le directeur local, Alain Brousse, "refuse d'ouvrir la table des négociations. Nous avons eu trois réunions qu'il préfère appeller des 'discussions', nous ne sommes pas inclus dans les négociations", regrette-t-il.

La CPAM de Bayonne aurait embauché du personnel mais des cadres et non des techniciens : "c'est bien d'embaucher des cadres, il en faut, mais ce n'est pas eux qui traitent les dossiers". En manque d'effectif, les techniciens de Bayonne mettent en moyenne 30 jours à traiter les indemnités journalières. "Ils veulent que nous priorisions les remboursements par carte vitale, en ce moment, les remboursements par feuille de soins sont en rétention pour avoir un bon taux de remboursement par carte. Nous dénonçons cette politique de la CPAM, on joue avec les chiffres", déplore-t-il.