L'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a rejeté la demande d'asile à la jeune Nigériane Elita. Homosexuelle, elle encourt une peine d'emprisonnement et des persécutions si l'Etat français procédait à son expulsion. Sa compagne, Mary, a été brûlée vive à l'essence sur la place publique.

D'après l'OFPRA, les éléments ne sont pas assez "circonstenciés et les preuves de son homosexualité ne sont pas suffisantes", rapporte Francisco Sanchez Rodriguez, membre de l'association de défense des réfugiés, la Cimade. La jeune femme devait prouver son homosexualité par visio-conférence, accompagnée d'un interprète.

Elle a appris ce refus au centre de rétention d'Hendaye où elle se trouve. "Elle est en pleurs", raconte F. Sanchez Rodriguez. La Cimade a saisi la Cour européenne des droits de l'Homme et a formulé un recours auprès du juge des référés du Tribunal administratif de Pau. "Nous faisons le maximum pour faire valoir ses droits", assure le membre de la Cimade. La députée socialiste, Colette Capdevielle, devrait évoquer la question d'Elita au ministère de l'Intérieur.