Ion Salgado

Alain Rousset et Iñigo Urkullu s'unissent pour soutenir la LGV

Le lehendakari et le président du Conseil Régional d'Aquitaine appelaient hier toutes les institutions impliquées à maintenir leurs engagements sur la LGV, peu de temps après les derniers revers sur le sujet. « Le corridor atlantique ferroviaire est un projet stratégique pour Euskadi, l'Aquitaine et l'Europe » a souligné Urkullu, promettant que son gouvernement n'abandonnera pas la partie.

Alain Rousset et Iñigo Urkullu se sont retrouvés à Busturia, mardi 7 avril, pour l'Assemblée de l'Eurorégion. © Luis JAUREGIALTZO/ARGAZKI PRESS)
Alain Rousset et Iñigo Urkullu se sont retrouvés à Busturia, mardi 7 avril, pour l'Assemblée de l'Eurorégion. © Luis JAUREGIALTZO/ARGAZKI PRESS)

Le lehendakari (président du gouvernement basque) Iñigo Urkullu, et le président du Conseil régional d'Aquitaine Alain Rousset, réitéraient hier leur soutien au corridor atlantique ferroviaire. Une infrastructure coûteuse dont la continuité ne peut être garantie au-delà de l'"Y basque", puisque Madrid n'achèvera pas la connexion avec Valladolid. Le "corridor navarrais" erre dans les limbes, Paris ayant reçu un rapport officiel déconseillant l'implantation de la grande vitesse entre Hendaye et Bordeaux. Qui plus est, la commission chargée d'évaluer le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest a averti des dangers environnementaux de la LGV, et craint un "effet tunnel" qui endommagerait les zones intermédiaires.

Mais il semble que rien de tout cela n'apparaisse comme un problème aux yeux des responsables de l'Eurorégion Aquitaine-Euskadi, qui ont appelé les institutions impliquées à maintenir leurs engagements et à garantir les délais d'exécution. "L'axe ferroviaire est un pari prioritaire de l'Europe et une nécessité pour Euskadi et Aquitaine" a signalé Urkullu. Il a profité de l'assemblée de l’Eurorégion pour insister sur l'engagement du gouvernement autonome pour la LGV.

De même, Alain Rousset a fait remarquer que le corridor atlantique reste une des priorités de l'Aquitaine, à qui, selon lui, l'infrastructure adéquate fait défaut pour assumer le trafic ferroviaire. "Nous ne pouvons pas vivre avec un réseau datant du 19e siècle" a-t-il indiqué, regrettant le retard qui existe sur les connexions avec le Pays Basque Sud. Il a ainsi affirmé que les trains mettent huit heures pour relier Bordeaux à Bilbao. Il a ajouté: "Dans l'avenir, grâce au TGV, le trajet se fera en moins de deux heures".

Jean-Jacques Lasserre, le nouveau président du Conseil départemental des Pyrénées Atlantiques, opposé à la LGV, a annoncé qu'il réclamera le remboursement des 35 millions d'euros versés pour la ligne Tours-Bordeaux. Interrogé sur cette posture, le président du Conseil régional a indiqué qu'il tentera de "le convaincre", pour qu'il soutienne la construction du train. "La position du nouveau président me préoccupe quelque peu, mais je ne perds pas espoir. Nous allons faire tout notre possible pour défendre la ligne à grande vitesse" a-t-il conclu.

Traduction de GARA