C'est la première fois que les agriculteurs et éleveurs des deux côtés des Pyrénées s'unissent pour défendre leur profession et dénoncer les politiques en faveur de la réintroduction des espèces sauvages comme l’ours ou le loup. Une manifestation massive a eu lieu le 22 août à Ainsa, dans la province de Huesca. Les paysans ont dénoncé les conséquences excessives de ces espèces sur leur activité.

Des agriculteurs du Pays Basque, Béarn, Aragon et Catalogne y ont participé à l'appel des syndicats. Ce rendez-vous a été soutenu par la Plateforme Transpyrénéenne regroupant plusieurs organisations. Des messages tels que "Ours non", "Nous voulons vivre dans nos villages", "Pyrénées en sécurités", pouvaient se lire dans le cortège.

"Pour la première fois, près de 60 collectifs ont permis de donner de la visibilité aux habitants des vallées en lutte en défense de nos villages", a expliqué Felix Barian, membre du syndicat Union des Agriculteurs et Eleveurs de Navarre. Les personnes mobilisées ont critiqué le fait que les décisions ayant des conséquences sur leur profession se prennent depuis un bureau du ministère.

Ils considèrent que la société ne reconnaît pas la valeur du bétail, "les jardiniers des montagnes". La réintroduction de l'ours serait un échec, "puisqu’ils voulaient démontrer que le vivre-ensemble était possible, et ce n'est pas le cas".

José Manuel Marco, l'éleveur du bétail attaqué par l’ourse à Isaba (Navarre), a dénoncé que l’animal aurait tué 24 fois, "non pas trois comme ils ont reconnu". Les autorités seraient en train de leur enlève l'enthousiasme de continuer leur travail. Les manifestants sont prêts à continuer avec les mobilisations.