MEDIABASK

Ils manifestent à Hendaye pour un monde plus juste

Après trois jours de rencontres et de débats, les anti-G7 se sont retrouvés dans les rues d'Hendaye pour manifester contre le G7 de Biarritz.

Au moment où les chefs d’Etat les plus puissants de la planète se retrouvent à Biarritz, entre 10 000 et 15 000 manifestants se sont lancés dans les rues d’Hendaye, samedi 24 août, pour clamer qu’un autre monde est possible depuis le Pays Basque. Du port de plaisance à la foire exposition de Ficoba d’Irun, les revendications ont donné de la couleur à la baie de Txingudi.

Le rendez-vous était donné à 11 heures par les plateformes G7 Ez et Alternatives G7. Leurs représentants portent la banderole de début de cortège sur laquelle est écrit "Non au G7, pour un autre monde". Joaldun et musiciens rythment le cortège. Aux milliers de participants aux forums du contre-sommet se sont ajoutés les militants du week-end, pour une manifestation qui se voulait populaire et familiale.

La manifestation a démarré une demi-heure plus tard sur les cris des participants. "Non au G7, pour un autre monde !" et "Non, non, non, pas de G7" scandent-ils en français et en langue basque. Dans le cortège, chacun est venu avec son matériel, sa pancarte et sa revendication.

Les banderoles revendicatives et colorées se sont glissées dans les rangs.

Dès le début les Gilets jaunes ont donné de la voix sur l'esplanade du port de plaisance.

La cause des migrants a eu écho important parmi les manifestants qui crient "G7 assassin !".

Un peu plus loin, c'est la retour des prisonniers basques qui est réclamé.

Dans la foule, le groupe Bad Soud Sistem et Fermin Muguruza fond vibrer les rues.

A travers une action symbolique, les joaldun ont exigé la fin des frontières, sur le pont Saint-Jacques à la limite du Labourd et du Gipuzkoa. Au son de leurs sonnailles, ils ont déchiré une banderole sur laquelle était inscrit : "Les frontières imposées aux peuples".

Présent au départ de la manifestation, le maire d'Hendaye n'y a pas participé. Il a été interrogé par MEDIABASK et a fait un bilan plutôt positif des journées de contre-sommet organisées dans sa ville. Il appelle à maintenir le calme jusqu'au bout.

Après les échauffourées de vendredi soir, survenues entre la bretelle d'autoroute et le camps du contre-sommet, les organisateurs ont tenu à rappeler sur les réseaux sociaux "que le consensus d’action […] défini pour l’ensemble des mobilisations du contre-G7 portées par les plateformes G7 EZ et Alternatives G7 devra être respecté lors de cette manifestation". A cette fin, ils ont mis en place un service de médiation de plus de 200 militants.

Près de 6 000 personnes

Tout au long de ces trois jours de débats et d’ateliers, l’affluence au contre-somme est montée crescendo. En tout, d’après les organisateurs, ce sont près de 6 000 personnes qui ont participé aux 98 conférences et ateliers répartis entre Ficoba, le port Caneta et l’école Jean Jaurés d’Hendaye et ils étaient plus de 2 800 à camper dans le camp installer à Urrugne. Près de 300 journalistes ont pu couvrir l’évènement.

Les 100 organisations à la fois basques et français à l'origine du contre-sommet se sont réjouies de ce bilan et de la capacité qu'elles ont eu à s'unir entre elles sur des "valeurs fortes". "Plus que jamais déterminés à dénoncer les politiques, nous nous engageons à prendre compte le contenu des échanges qui ont fait vivre cet évènement, et nous sommes prêts à nous lancer dans de nouvelles mobilisations et porter les alternatives".

Les plateformes informeront dans les heures à venir sur la configuration des mobilisations prévues dimanche 25 août sur différents lieux du BAB.