Willy Roux

De légères tensions avec les forces de l'ordre

Mercredi matin, la présence de la Bac et de la Police nationale autour de l'AmbaZADa a provoqué de petites tensions au sein des organisateurs.

La fameuse banderole en question.
La fameuse banderole en question.

Mercredi matin, vers 9h30, une voiture de la Police nationale a fait son apparition à l'entrée de l'AmbaZADa. Des membres des forces de l'ordre ont alors retiré une banderole accrochée à l'entrée du village alternatif déclenchant le mécontentement des organisateurs. Sur la banderole, une guillotine ensanglantée et le message en basque "G7-aren aurka dena da zilegi" soit "Contre le G7, tout est permis" a été jugé agressif par les policiers.

Dans le village, peuplé que d'une quinzaine de personnes, principalement des dirigeants, cette action des officiers de police a été vécue comme une provocation. Deux policiers municipaux, également sur les lieux et dont la voiture stationnait dans l'AmbaZADa, ont alors joué le rôle de premiers médiateurs auprès des organisateurs.

Trente minutes plus tard, les officiers de la Police nationale ont été rejoints en haut du village alternatif par une demi-douzaine de membres de la Bac en civil mais armés faisant "monter la pression". Lors du passage de Frédéric Tranché, adjoint au maire d'Hendaye à la sécurité, pour apaiser les tensions naissantes avec un tatoueur hendayais qui s'est plaint de deux contrôles de police directement dans son salon. Puis un émissaire de la sous-préfecture a également été dépêché sur place pour parler avec les organisateurs des rencontres intergalactiques. 

Tenir les policiers le plus loin possible

"Cette banderole est apparue pour certains agressive pas pour d'autres d'où les tensions. Nous avons demandé aux organisateurs de mettre des banderoles acceptables qui ne font pas passer des messages haineux ou agressifs, précise Frédéric Tranché. La commune doit faire en sorte que l'ambiance soit apaisée par le dialogue et la concertation. Avec les organisateurs et l'Etat, nous sommes sur des objectifs communs pour maintenir un climat très apaisé sur Hendaye".

Pour les organisateurs de la manifestation, la solution est simple : "tenir les policiers le plus loin possible pour éloigner les pressions". Kamila, l'un des membres dirigeants des semaines intergalactiques revient sur le climat tendu imposé par les forces de l'ordre depuis le début de la semaine : "Les patrouilles de police de la Bac circulent et contrôlent des gens d'Hendaye comme des cowboys avec une application de la loi très stricte. Cela crée une ambiance de pression et même de provocation. Nous sentons un certain harcèlement. C'est vraiment le sommet des flics, ça pourrit l'ambiance. On passe la matinée pour trouver des solutions posées par la mobilisation des forces de l'ordre et cela n'est pas acceptable".

A 10h30, la présence policière s'est éloignée du camp. Par ailleurs, mercredi matin, dans la ville d'Hendaye, les activités balnéaires et le marché se sont déroulés de manière habituelle sans présence visible des forces de l'ordre. Si les banques continuaient de se barricader en prévision de la manifestation de samedi, la vie a suivi son cours ordinaire.