Willy ROUX

Athletic Bilbao – FC Barcelone menacé par un report de la première journée de Liga

Un litige entre la ligue de football professionnel (LaLiga) et la Fédération espagnole (RFEF) au sujet de droits télévisés pourrait aboutir à reporter le match d'ouverture de la saison prévu vendredi 16 août (21 heures) à San Mamés. Le tribunal de commerce de Madrid à cinq jour pour trancher.

Les supporters de l'Atlhetic Club Bilbao ont rendez-vous avec le FC Barcelone à San Mamès lors de la première journée. © Marisol RAMIREZ / FOKU
Les supporters de l'Atlhetic Club Bilbao ont rendez-vous avec le FC Barcelone à San Mamès lors de la première journée. © Marisol RAMIREZ / FOKU

Le calendrier des matchs de LaLiga est désormais entre les mains de la justice espagnole. Alors que l'ouverture du championnat espagnol est prévue à San Mamés, vendredi 16 août à 21 heures avec une affiche de gala contre le FC Barcelone, le Fédération espagnole de football (RFEF) estime qu'il n'est plus possible d'organiser des matchs les vendredis et les lundis. L'ancien accord entre la RFEF et LaLiga qui autorisait ces matchs décalés avant et après le week-end a pris fin le 30 juin 2019.

L'affaire a été portée mercredi devant le tribunal de commerce de Madrid qui a cinq jours pour trancher ce litige portant in fine sur les droits télévisés du championnat d'un montant de 2 milliards d'euros. La Fédération espagnole, qui représente tous les clubs, a proposé à LaLiga de conserver les rencontres le vendredi et de réduire le nombre de rencontres le lundi. Elle espère toucher "10% du montant que LaLiga obtiendrait pour les lundis et vendredis" soit environ 30 millions d'euros. Le juge doit désormais valider ou non le calendrier proposé par LaLiga. Pour la ligue professionnelle, une modification des dates de matchs peut être assimilée à une violation de contrats déjà signés "avec des conséquences imprévisibles".

Le 26 juillet dernier, la juge unique de la RFEF, Carmen Pérez, a décrété qu'il n'était plus possible d'organiser des matchs le vendredi et le lundi obligeant à une modification des horaires prévus pour les trois premières journées du championnat. LaLiga espère obtenir la suspension de cette décision devant les tribunaux et soutient qu'elle peut fixer les horaires et les dates des matchs. Par ailleurs, elle a porté plainte auprès du Conseil supérieur du sport. Selon la RFEF, il appartient à LaLiga de choisir uniquement les horaires mais pas les jours des rencontres.

Selon, Jaume Roures Llop, président du groupe Mediapro, en charge de la diffusion des matchs : "ne pas disputer de matchs les vendredis et les lundis nuirait aux supporters moins susceptibles d'accéder à notre produit". Il craint une perte financière pour le secteur télévisuel "avec des contrats renégociés à la baisse d'environ 30%". La décision du tribunal de commerce de Madrid est attendu pour lundi.