Antton Etxeberri

Insultes au conseil municipal de Biarritz

Ignorant que son micro était encore branché, le premier adjoint de Biarritz Guy Lafite a insulté l'opposant François Amigorena en toute fin de conseil municipal.

Sacrée ambiance au sein du conseil municipal de Biarritz depuis quelques mois. Celui qui vient de se tenir ce jeudi 17 juillet n’a pas échappé à la règle. Les élections municipales ont bel et bien démarré et les invectives ont été légion durant les presque deux heures qu’ont duré les débats.

Dans le chapitre de la vente de la villa Sion, le conseiller municipal d'opposition Edouard Chazouillères explique qu'il ne votera pas la délibération proposé, expliquant que "depuis le 10 avril dernier, je n'ai pas compris votre projet sur la villa Sion ou villa brouillon (...)". Ce à quoi Michel Veunac, maire de Biarritz, lui répond, en toute finesse : "On ne peut pas faire coïncider l'avancée de notre projet avec le temps que vous mettez à comprendre". Seul le conseil municipal Hervé Boissier a protesté énergiquement contre cette attaque : "Monsieur le Maire, je proteste contre des propos comme ça qui ne permettent pas d'apaiser le débat. Prenez acte ma protestation", conclut-il, sous les rires de Veunac.

MEDIABASK a isolé un autre passage, en toute fin de réunion, suite à une information reçue de la part de @NathBoiss, tweeteuse de biarritz, qui a relevé les faits. Le conseiller municipal d'opposition François Amigorena interpelle Michel Veunac pour lui demander l’origine du sondage téléphonique en cours dans la ville concernant les futures élections municipales, souhaitant savoir s’il est financé par la Mairie.

Sans éclaircir d’où vient le sondage, Michel Veunac se contente de lui répondre que la Mairie ne mettra pas un centime dans quelque sujet que ce soit, lié aux prochaines élections municipales. Ainsi se termine le conseil municipal ; les conseillers municipaux se lèvent de leur chaise pour quitter l’assemblée.

C’est à ce moment-là (1min16 dans la vidéo) qu’en tendant l’oreille, on peut entendre le premier adjoint Guy Lafite, ignorant qu'un micro était resté branché, lâcher au sujet de son collègue mais pas très ami Amigorena : “C’est vraiment un connard, celui-là !”. Visiblement, la campagne des municipales à Biarritz passera aussi par les insultes.