La place Saint-Charles de Biarritz a fait peau neuve. Devenue piétonne, elle s’est équipée pour pouvoir accueillir des marchés et autres manifestations. Le résultat final réjouit le maire de Biarritz, mais chez les commerçants, il y a deux sons de cloche.

"C’est un quartier qui avait besoin d’être valorisé" annonce le maire, rappelant que d’autres initiatives avaient déjà vu le jour comme la navette Saint-Charles, "qui transporte environ 100 000 passagers par an". Michel Veunac qualifie le réaménagement de la place de "parfaite réussite". Les travaux, qui ont coûté "un peu plus d’un million d’euros", ont duré "trois mois".

"Quatre mois", souffle une dame venue écouter le discours du maire. Celle qui gère l’institut esthétique Galéom n’est "pas tout à fait sûre que [la place] a été bien pensée". D’après elle, le sol en calcaire est "très blanc" et réfléchit beaucoup la lumière. Pendant la durée des travaux, elle s’est sentie "pénalisée" : "C’est de plus en plus compliqué de se garer à Biarritz" déplore-t-elle. "Il n’y a pas vraiment d’alternative : la navette est faite pour les touristes mais pas pour les locaux, qui ne vivent pas en centre-ville mais à l’extrémité".

Pendant le G7 aussi, elle pense que les petits commerçants seront "pénalisés". De son côté, elle ne sait pas encore si elle ouvrira les portes de son institut pendant cette période. Ce qui l’inquiète surtout, ce sont "les anti-G7 qui vont casser".

"Positif et dans l’attente", telle est plutôt l’attitude d’Édouard Laisney, président de l’association des commerçants du quartier Saint-Charles. "On n’a pas tous les tenants et les aboutissants. L’important est de rester ouverts, de travailler. On fera les comptes après le G7" dit-il. Lui pense que la nouvelle place Saint-Charles est "super, très jolie. Il y a des bancs pour que cela devienne un cœur de quartier, et les gens se rassemblent déjà le soir pour discuter". Pour lui, "l’effet escompté est réussi" et les nouvelles terrasses de restaurants "embellissent la place".