Anaiz Aguirre Olhagaray

“Biarritz Pays Basque”, une marque à vendre toute l’année

La vaste campagne de promotion du territoire à l’étranger, lancée par le département 64 et l’Agglo, doit permettre de “désaisonnaliser” le tourisme au Pays Basque Nord.

La communication de la marque “Biarritz Pays Basque” est assurée entre autres par un court film promotionnel. © Guillaume FAUVEAU
La communication de la marque “Biarritz Pays Basque” est assurée entre autres par un court film promotionnel. © Guillaume FAUVEAU

Moins de touristes en été, davantage le reste de l’année. En se servant de la "notoriété" de Biarritz pour promouvoir le Pays Basque Nord tout entier, le Département, l’Agence d’attractivité et de développement touristiques (AADT) et la Communauté d’agglomération Pays Basque (CAPB) ont présenté ce 15 juillet le déploiement de la marque "Biarritz Pays Basque – by instinct" ("par instinct" en français).

La "cible" recherchée sont les visiteurs d’Europe du Nord (Allemagne, Royaume-Uni, Suède…) habitués à prendre des vacances en dehors de la période estivale, "donc compatible avec ce que nous voulons : un tourisme supportable, structurant à l’échelle du Pays Basque sur l’ensemble du territoire mais également des saisons", assure Daniel Olçomendy, maire d’Ostabat et conseiller délégué à la CAPB en charge du tourisme.

"L’idée, sur un marché international, est qu’ils situent Iparralde, le Pays Basque Nord. Et aujourd’hui pour situer le Pays Basque Nord, il faut parler de Biarritz, parce que si on dit 'Euskal Herria' ou 'Basque Country', on se retrouve à faire la promotion de Donostia ou de Bilbo” estime-t-il. L’élu indique que des filières "qualitatives" importantes sont en train de se structurer, comme la randonnée, l’agrotourisme, l’œunotourisme…

Mais la mention de "Biarritz" ne profiterait-elle pas davantage à la côte qu’à l’intérieur ? Aucun risque, assure le maire de Biarritz Michel Veunac : "On n’a pas besoin de touristes supplémentaires sur la côte basque", reconnaît-il. "Si on se rendait compte que le déploiement de cette marque conduit à avoir davantage voire encore plus de touristes sur la côte et moins à l’intérieur, je dirais que d’une certaine manière, on aurait tout faux". L’édile biarrot pense pouvoir justement "éviter que cette marque ombrelle ne fasse d’ombre" à qui que ce soit, affirmant que "c’est bien le profit de l’ensemble du Pays Basque qui est recherché véritablement".

Argument supplémentaire d’après le sénateur Max Brisson : "Plus on vient de loin, plus les kilomètres en interne n’ont plus grand sens. Le clivage interne côte-Pays Basque intérieur n’a plus aucun sens quand vous venez de Norvège. Vous êtes dans une destination qui a son unité", considère-t-il.

Dotée d’un budget de 350 000 euros par an (dont 100 000 versés par l’Agglo, 50 000 par la Ville de Biarritz, le reste par le Département), la marque sera promue à la Halle d’Iraty pendant le sommet du G7. Une façon d’inciter les milliers de journalistes étrangers à s’en faire l’écho...