Kattin CHILIBOLOST

”Voir que Greta, à mon âge, ose, m’a décidée à oser, moi aussi”

Nahia Briault a 17 ans. Lycéenne à Cantau, elle participe aux réunions pour organiser la grève des lycéens vendredi. Mais cette fois, Nahia n’ira pas à Bayonne. Elle se rendra à Bruxelles, manifester pour la première fois avec des jeunes venus de toute l’Europe.

Nahia Briault lors d'une précédente manifestation pour le climat à Bayonne. © DR
Nahia Briault lors d'une précédente manifestation pour le climat à Bayonne. © DR

Vous avez été invitée en tant que lycéenne à aller à Bruxelles, représenter l’Hexagone. Quel message allez-vous porter ?

Je fais partie d’un groupe organisé au niveau international et avec des jeunes de pays différents, nous avons été invités à manifester à Bruxelles. Vu qu’il y a un parlement européen, et que c’est juste avant les élections européennes, ils ont demandé la présence d’au moins une personne par pays. On va rencontrer d’autres jeunes qui organisent des manifestations dans toute l’Europe. On représentera le Pays Basque et la France, où l’on est organisé de façon très horizontale. On va donc demander aux autres jeunes quels messages ils veulent faire passer.

Quelle position prenez-vous face aux élections européennes ? Appelez-vous à voter pour un parti en particulier ?

Nous, les jeunes, sommes une majorité à ne pas pouvoir voter. On incite les gens à prendre conscience du changement climatique, et à avoir cela en tête au moment du vote.

L’appel lancé à la veille des élections n’est pas le premier... Depuis quand êtes-vous mobilisée ?

J’ai commencé à aller aux premières réunions en février pour la grève du 15 mars. Les gens ont vu que ça marchait. Notre groupe s’est alors agrandi pour organiser la grève du 24. Au début, on était un petit groupe de dix, avec deux de Cantau, deux de Cassin... Et à partir du 15 mars, le groupe s’est vraiment agrandi. On a au moins une personne de chaque lycée. Je parle des lycées de Navarre, Etxepare, Cassin, Saint-Thomas-d’Aquin, le collège Xalbador.

A quand remonte votre prise de conscience ? Qu’est-ce qui vous a incitée à vous mobiliser dans la rue ?

J’ai toujours été assez écolo sur les bords. Je savais qu’il se passait quelque chose, on voit le changement climatique, on voit les catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes... Puis voir que Greta Thunberg, à mon âge, ose, m’a décidée à oser, moi aussi.