Xan Idiart

Linky : deux normes dans le collimateur des opposants

Enedis ne respecterait pas entièrement le règlement sanitaire départemental et provoquerait la panne d’un disjoncteur pour faire souscrire le client à un contrat supérieur. Le distributeur d’électricité se défend de ces accusations.

Une mobilisation contre le compteur Linky à Hendaye.
Une mobilisation contre le compteur Linky à Hendaye.

Deux cent quinze mille. C’est le nombre de compteurs Linky installés par Enedis sur le territoire, selon la coordination anti-Linky Pays Basque. Ses membres ne décolèrent pas face à ce déploiement, pointant du doigt deux normes selon eux non respectées dans la mise en place de ce dispositif.

Des compteurs seraient installés sur des supports en bois. Or la norme NSC14-100 du règlement sanitaire départemental l’interdirait. La coordination essaie de mobiliser le préfet et les maires, responsables du bon respect de ce règlement, mais n’aurait pas reçu de réponse pour l’instant. "La sécurité fait partie du cœur de notre métier", répond la société Enedis, affirmant que les installations sont à chaque fois minutieusement étudiées. "La norme NSC 14-100 ne prévoit pas le changement du support lors de l'installation d'un Linky", précise François Tillous, directeur territorial d'Enedis dans les Pyrénées-Atlantiques. "Nous avons déjà posé 18 millions de nouveaux compteurs, il n'y a aucun danger".

Autre problème cité par le collectif anti-Linky, les poseurs d’Enedis modifieraient volontairement le positionnement d’un disjoncteur, le disjoncteur préférentiel, pour lui faire subir une panne. Le client n’aurait d’autre choix que d’appeler la société et de souscrire à un contrat supérieur. "Nous sommes un service public, nous ne maximisons pas la consommation du client", se défend François Tillous. Les "rares fois" où un contrat supérieur au précédent aurait été passé avec des personnes concerneraient des clients qui ne payaient pas assez pour leur abonnement. Enedis parle dans ce cas de "rattrapage" et de "réajustement".