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Procès monstre en vue à Madrid

Quarante-sept personnes, dont des avocats, accusés par l’Etat espagnol de former le "front prisons" d’ETA seront jugées le 16 septembre.

Des membres de Jaiki Hadi font partie des accusés. © Aritz LOIOLA/ARGAZKI PRESS
Des membres de Jaiki Hadi font partie des accusés. © Aritz LOIOLA/ARGAZKI PRESS

Six ans après une première opération policière contre l’association Herrira, le procès de 47 personnes accusées par l’Etat espagnol de former le "front prisons" d’ETA seront jugées à l’Audience nationale de Madrid le 16 septembre. Parmi les accusés donc, des membres d’Herrira, de Jaiki Hadi et d’Etxerat. Mais aussi des observateurs et des avocats de prisonniers basques. Emilie Martin, ancienne membre d’Herrira au Pays Basque Nord, fait partie de la liste, mais la justice française a rejeté le mandat d’arrêt européen ordonné par la justice espagnole à son encontre.

Ils risquent tous entre huit et 21 années d’enfermement, toutes peines confondues, 601 années de prison. 117 600 euros d’amendes sont également demandées. Le procès devrait durer environ trois mois. Ce procès est "une sottise juridique et sociale", selon les accusés. Ces dernières années, ils ont eu obligation de pointer tous les quinze jours au commissariat, et ils n'ont pas pu quitter le territoire espagnol. Tous assurent être dans le collimateur de l’Etat espagnol à cause de leurs engagements politiques.