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Le collectif EPPK réaffirme son engagement en faveur de la liberté

À l’occasion de la Journée internationale des prisonniers politiques, le collectif EPPK a présenté son bilan sur la situation des prisonniers basques, en réitérant son engagement pour la voie légale. Son objectif reste la liberté du Pays Basque.

La manifestation Orain Presoak avait reçu un très large soutien à Bayonne. © Bob EDME
La manifestation Orain Presoak avait reçu un très large soutien à Bayonne. © Bob EDME

Le Collectif des prisonniers politiques basques (EPPK) a rendu publiques ses réflexions sur la situation des prisonniers basques. Il a notamment réaffirmé son engagement en faveur de la voie légale pour vider les prisons, à l’occasion de la Journée internationale des prisonniers politiques célébrée ce 17 avril.

Dans le document envoyé au quotidien Gara, le collectif rappelle que ses membres soutiennent la gauche abertzale. "En tant que militants de la gauche abertzale, nous prenons en compte l’importance du vote. Voter en faveur des candidats de la gauche abertzale est une façon d’unir les forces et de préparer des outils pour la lutte politique", affirment-ils.

Le collectif a mené il y a deux ans un débat interne. Le chemin n’a pas été facile, et les résultats arrivent "au compte goutte, à force d'efforts". Même s’il met en valeur les pas franchis par l’Etat français, il remet à plus tard la communication de son analyse. EPPK souligne l’immobilisme de la part de l’Etat espagnol. Ses gestes seraient pour l’instant insuffisants et "n’ont pas été débattus" avec le collectif. "Au niveau juridique, on refuse nos demandes en maintenant des critères d’exception et en augmentant les exigences".

Remerciements

Actuellement, 260 prisonniers basques sont incarcérés, dont certains ont 70 ans. Certains sont atteints de maladies graves, déplore le collectif, rappelant les décès d’Oier Gomez et Juan Mari Maiezkurren, libérés du fait de leur état de santé. EPPK pointe aussi l’isolement dont souffrent en particulier les femmes.

Il estime que cette situation doit être résolue au plus vite, tout en déclarant que leurs esprits et leurs cœurs se situent "dans la nécessité d’obtenir la liberté de [leur] pays".

Il évoque aussi les grandes mobilisations organisées en octobre et janvier derniers, au sein de la dynamique "Orain presoak". Le collectif considère qu'elles démontrent le souhait de la société d’exiger le respect des droits des prisonniers.

Dans le communiqué, le collectif a voulu rendre hommage à tous les prisonniers politiques du monde, en particulier aux Kurdes récemment décédés suites à des grèves de la faim et à des suicides.