Iurre BIDEGAIN

Au-delà de la situation des migrants

Dix étudiants du lycée Bernat Etxepare de Bayonne présentent la pièce de théâtre "Iheslari Poetikoak" ("Réfugiés poétiques"), mercredi 3 avril. Ecrite par Arantxa Irigoien, elle traite de la situation vécue par les migrants, mais interroge aussi sur l’origine des Basques.

Les organisateurs souhaiteraient programmer deux autres dates de représentations. © Guillaume FAUVEAU
Les organisateurs souhaiteraient programmer deux autres dates de représentations. © Guillaume FAUVEAU

Le travail mené tout au long de l’année scolaire va être présenté par dix jeunes du lycée Bernat Etxepare de Bayonne ce mercredi 3 avril à 20h30, à la Maison des Associations de Glain. Les lycéens monteront sur scène pour jouer la pièce de théâtre écrite par l’enseignante Arantxa Irigoien, "Iheslari Poetikoak" ("Réfugiés poétiques"). Il s’agit d’un "travail collectif", l’acteur Manex Fuchs y ayant aussi collaboré. Le projet a été mené tout au long de l'année et, pour cela, les jeunes se sont retrouvés tous les mercredis.

"Iheslari Poetikoak", comme son nom l’indique, fait référence à la situation vécue par les migrants, mais souhaite aller plus loin. Il s’agit d’un jeu de mots, précise Irigoien. "Nous nous sommes posé la question de nos origines, d’où nous venons. Sur la fonction que joue le Pays Basque dans l’accueil des migrants", résume-t-elle. L’histoire du Pays Basque et ses réfugiés politiques est aussi abordée.

La détresse vécue par les migrants n’est pas un sujet méconnu pour les élèves. Par le biais de l’association Etorkinekin, des rencontres ont été organisées au cours desquels plusieurs témoignages ont été entendus. Certains d'entre eux seront également présents sur scène.

"Une belle expérience"

Le théâtre gagne peu à peu de l'espace au lycée Bernat Etxepare. Au mois de février, les acteurs Ander Lipus et Patricia Urrutia y ont séjourné pour une résidence de trois jours, pour offrir leur pièce "Hozkailua".

"C’est une très belle expérience. Tellement belle qu'il est frustrant de devoir organiser qu'une seule représentation", déplore Arantxa Irigoien. C’est la raison pour laquelle ils étudient la possibilité de fixer deux autres dates dans le calendrier, même si à partir du mois de mai, il est compliqué de programmer ce genre d'animations au sein d'un établissement scolaire.