Iurre BIDEGAIN

Détermination face à la fermeture du bureau de la Poste des Aldudes

Les maires d’Urepel et des Aldudes, la sénatrice Frédérique Espagnac, les représentants de la sous-préfecture ainsi que les responsables de la Poste se réunissent ce mardi pour évoquer la fermeture du bureau de la poste des Aldudes. Les élus locaux ont rédigé un courrier pour exiger le maintien du service et la rénovation du bâtiment.

"On en a besoin". C’est la phrase répétée par les usagers du bureau de la Poste des Aldudes. La nouvelle de sa fermeture s’est répandue par le biais des élus ou celui du facteur dans certains cas. Une fermeture qualifiée "de grande perte" par les villageois qui voient dans cette décision des conséquences qui vont au-delà de la disparition d’un service public. Les élus locaux sont reçus ce mardi 26 février à la sous-préfecture de Bayonne pour évoquer le sujet.

Le maire d’Urepel Michel Ernaga, le maire des Aldudes Bernard Harispe ainsi que la sénatrice Frédérique Espagnac se rendront au rendez-vous. Le maire de Banca Michel Oçafrain soutient également la démarche, mais ne peut pas y participer. Les maires vont montrer leur détermination à travers un courrier signé aussi par l’association locale Aiba.

Cette lettre porte un message clair : "Non à la fermeture du bureau de la Poste des Aldudes !". A travers cette missive, ils demandent une amélioration des prestations actuelles, telle que l’amplitude horaire et l’ouverture du service le samedi matin.

Les élus sollicitent aussi la réalisation de travaux de rénovation dans le bâtiment. Justement, selon certains Aldudetar, le fait d’être arrivé à cet état de dégradation est la preuve du "manque de volonté" de la Poste, comme le pointe la productrice locale Estitxu Sabarots. Celle-ci utilise fréquemment le service pour envoyer ces produits vendus, entre autres.

Michel Ernaga rappelle l’existence d’un contrat qui lie la Poste à l’association des Maires de France. Celui-ci n’aurait pas été évoqué jusqu’à présent par les responsables de l’entreprise, comme le déplore le premier édile. Ce qui est "ennuyeux" pour le maire d'Urepel. "Il y a un contrat qui dit que s’il y a le projet de fermeture d’une poste publique et s’il y a une transformation de ce bureau en agence communale, il faut absolument l’accord du maire de la commune. Or cet accord, à notre avis, ils ne l’ont pas", explique-t-il. Même si Bernard Harispe, maire des Aldudes, avait l’air confiant au départ, il fait lui aussi partie des signataires de la lettre.

Les habitants de la vallée espèrent que cette réunion va parvenir à sauver la poste des Aldudes. Si ce n’est pas le cas, la mobilisation pour sa défense ne manquera pas.