Goizeder TABERNA

La Rhune revue de haut en bas

Le Département affiche sa volonté de prendre en compte toutes les problématiques liées au projet de rénovation des installations de la Rhune.

Le projet initial a suscité une vive contestation.
Le projet initial a suscité une vive contestation.

Après un faux départ, le projet de réaménagement du site touristique est reparti sur de nouvelles bases. D’après les informations fournies lors de la session plénière du 14 février, le Département a fait le choix de l’intégration de toutes les collectivités concernées et d’une approche plus globale du projet.

"Après des moments difficiles, on ouvre une politique partenariale" a reconnu le président du Département Jean-Jacques Lasserre. L’étude environnementale et paysagère débutée en 2018 a permis de constater la présence de plusieurs défis sur l’ensemble du massif de la Rhune, comme le pastoralisme, la randonnée, la biodiversité, le multi-usage, l’eau. Des problématiques touchant les compétences de la Communauté d’agglomération Pays Basque et des communes d’Ascain, Sare, Urrugne et Bera.

Le diagnostic réalisé par le cabinet Andueza devrait aboutir dans les mois à venir et sera le point de départ du schéma d’aménagement du site touristique du train de la Rhune, attendu pour la fin du printemps. Les élus devront définir, d’une part, une stratégie pour l’ensemble du massif et, d’autre part, les actions à mener tant au niveau des équipements et du site touristique que pour le massif dans son ensemble.

Pour ce qui est de la sécurisation des voies ferrées et du remplacement des machines par des locomotives hybrides, la désignation du maître d’œuvre, les études et autorisations seront menées tout au long de l’année. Restent aussi à régler les problèmes de stationnement à l’entrée du site pour lesquels aucune option ne semble être privilégiée pour l’instant. Le Syndicat des mobilités Pays Basque-Adour devrait intégrer le comité de pilotage (Copil) pour apporter ses compétences sur cette question.

Groupe de gauche rassuré

Dans un premier temps critique sur le dossier, le Groupe de gauche de l’assemblée départementale semble être rassuré par la nouvelle direction prise par l’exécutif. "Le Département travaille avec le Cabinet de Joseph Andueza qui connaît bien le site. Il a compris l’enjeu et a ouvert le tour de table à des partenaires", estime la conseillère départementale d’Hendaye et membre du copil, Chantal Kehrig-Cottençon. Elle retient que la passerelle prévue initialement au sommet n’est plus d’actualité et que les aménagements envisagés ne se centrent que sur la mise en sécurité. Le projet présenté en 2017 n’était tout simplement pas réalisable selon elle.

Son collègue Christophe Martin a tout de même demandé à être informé sur l’avancée du projet au sein des instances départementales plutôt qu’à travers la presse. Le président s’est engagé à aborder le sujet lors d’une plénière.

Pour ce qui est de la question financière, elle viendra certainement une fois le projet affiné. L’audit lancé en 2018 des équipements gérés par l’EPSA (Etablissement public des stations d’altitude), dont font partie le petit train de la Rhune mais aussi les stations de ski béarnaises, contribuera sans doute à définir un montage. Histoire que le projet arrive à destination.