"Biarritz ne sera pas bunkerisée" assurait le maire de Biarritz Michel Veunac il y a quelques jours. Pourtant, la cité balnéaire s’est transformée en un véritable champ de bataille ce mardi 18 décembre. Toutes les rues du centre ont été bloquées par les forces de l’ordre, en marge de la visite de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères en visite à Biarritz pour participer à une réunion préparatoire du G7. Les accès autour de la mairie et du centre de congrès Bellevue étaient fermés par des barrières que les manifestants ont franchies.

Les premiers gilets jaunes sont arrivés tôt le matin, bien avant 10h30. Le mouvement, dispersé dans toute la ville a essayé de franchir les multiples barrières installées pour empêcher tout type de mobilisation. Finalement, vers 13 heures les manifestants ont forcé l’accès à la place Clemenceau en les faisant tomber. D’un coup, le ton est dangereusement monté.

Les avertissements des policiers qui criaient "Mettez les masques!", annonçaient la suite. Les gaz lacrymogènes ont surpris la foule. Les charges ont suivi. Un jeune manifestant, bras levés, a été touché par un tir de flash-ball, éveillant la colère des manifestants.

En suivant, syndicalistes, écologistes et membres de différents mouvements ont continué à prendre les rues de la ville. Entretemps, le ministre Jean-Yves Le Drian est arrivé au casino Bellevue pour se réunir avec les 150 ambassadeurs, qui déjeunaient face à l’océan, et face à une marée de gilets jaunes toujours déterminés à faire entendre leurs revendications.