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Le pacte de Marrakech, ratifié mais symbolique

Un texte pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été adopté par les Etats membres de l'ONU ce lundi 10 décembre. Sur le papier, les pays assurent être d'accord pour accueillir plus dignement les migrants. Sur le terrain, rien ne les oblige à le faire.

Le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été approuvé lundi lors d’une conférence intergouvernementale organisée par l’Organisation des nations unies (ONU) à Marrakech. © Isabelle MIQUELESTORENA
Le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été approuvé lundi lors d’une conférence intergouvernementale organisée par l’Organisation des nations unies (ONU) à Marrakech. © Isabelle MIQUELESTORENA

Le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été approuvé ce 10 décembre lors d’une conférence intergouvernementale organisée par l’Organisation des nations unies (ONU) à Marrakech au Maroc, en présence de représentants de près de 160 pays.

Ce pacte fixe au total 23 objectifs. Parmi eux : mieux connaître les flux de migration, lutter contre les raisons qui poussent les migrants à quitter leurs pays, rendre plus accessibles les filières légales de migrations, et les rendre surtout moins dangereuses, mieux gérer les frontières, limiter le recours à la rétention administrative, aider à l'intégration des migrants...

Des mesures qui tentent de mettre un peu d'humanité là où les Etats en manquent souvent. Pour rappel, le centre de rétention d'Hendaye fait régulièrement l'objet de vives critiques pour ses mauvaises conditions de vie, le bâtiment étant souvent en sureffectif.

Quoi qu'il en soit, le pacte de Marrakech n'obligera en rien la France et les autres Etats onusiens à respecter ces objectifs. Le texte est en effet non contraignant. Il certifie "respecter la souveraineté des Etats et les obligations que leur fait le droit international". En clair, ils peuvent continuer à appliquer des principes qui vont à l'encontre d'un pacte qu'ils ont pourtant ratifié. Mais malgré cela, des pays comme les Etats-Unis, l'Italie ou la Pologne le rejettent quand même. Le texte se trouve dans son intégralité en pièce-jointe.