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Le procès Didier Borotra reporté

L’affaire des contrats de la Cité de l’Océan devait être examinée par la cour d’appel de Pau ce mardi 11 décembre. Le procès a finalement été reporté à une date ultérieure qui sera rendue officielle prochainement.

Le procès de Didier Borotra devait s'ouvrir à 13h30, ce mardi 11 décembre, à la cour d'appel de Pau. © Isabelle MIQUELESTORENA
Le procès de Didier Borotra devait s'ouvrir à 13h30, ce mardi 11 décembre, à la cour d'appel de Pau. © Isabelle MIQUELESTORENA

L’ancien maire de Biarritz n’en est pas à son premier procès. Cette fois, il sera assis sur le banc des prévenus aux côtés sa fille Sophie, et l’ancienne directrice de Biarritz Océan, Françoise Pautrizel. La cour d’appel de Pau se penchera sur les contrats signés par la SEML Biarritz Océan et la toute jeune société dirigée par Sophie Borotra, pour déterminer s’il y a eu prise illégale d’intérêt.

Le procureur de la République de Bayonne avait fait appel de la relaxe prononcée en première instance. Près de deux ans plus tard, les prévenus devront répondre aux questions des magistrats pour les faits concernant la période entre 2013 et 2014. A l’époque, Sophie Borotra avait été employée par la société d’économie mixte (SEML) présidée par son père pour un audit. Deux contrats d’un coût total de 35 000 euros qui avaient rapporté une économie de 48 000 euros par an à la Cité de l’Océan. L’ancienne directrice est poursuivie pour complicité de prise illégale d’intérêts et Sophie Borotra pour recel de biens.

Pendant le procès, la directrice de l’établissement à l’époque des faits avait assumé la signature de ces contrats. Didier Borotra, quant à lui, avait allégué l’ignorance : "Je n’ai rien fait ni rien laissé faire puisque je n’étais pas au courant". En janvier 2017, le parquet avait requis 1 an de prison avec sursis et 35 000 euros d'amende à l'encontre de Didier Borotra, 3 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende pour sa fille et 3 mois de prison avec sursis et 6 000 euros d'amende pour Françoise Pautrizel. Le tribunal avait tranché : la prise illégale d'intérêt n'était pas constituée tant au plan légal qu'au plan intentionnel.

Affaire des PV annulés, celle de la Cité de l’Océan, sans oublier la fragilité financière de l’établissement au début de ce mandat, les inéluctables travaux de rénovation de l’Hôtel du Palais… Biarritz n’est pas sortie indemne de l’ère Borotra (1991-2014). La majorité actuelle en sait quelque chose.