Goizeder TABERNA

Les lycéens mettent leurs gilets à Hasparren

Plusieurs lycées ont été bloqués ce vendredi matin. Certains portent le gilet jaune, mais les lycéens ont aussi leurs propres revendications.

A Hasparren, les élèves de Saint-Joseph et d'Armand David ont tenu le piquet de grève toute la matinée. © MEDIABASK
A Hasparren, les élèves de Saint-Joseph et d'Armand David ont tenu le piquet de grève toute la matinée. © MEDIABASK

De mémoire de lycéen, c’est la première fois qu’un tel mouvement touche les lycées Saint-Joseph et Armand David d’Hasparren. Près de 150 élèves ont répondu à l’appel à la grève de l’Union nationale lycéenne (ULN). Le mouvement #RevancheLycéenne a été suivi dans plusieurs lycées du Pays Basque Nord ce vendredi 30 novembre.

René Cassin et Louis de Foix, à Bayonne, Catau à Anglet, Maurice Ravel à Saint-Jean-de-Luz, Aizpurdi à Hendaye, Champo à Mauléon, Lycée du Pays de Soule à Chéraute et Lycée de Navarre à Saint-Jean-Pied-de-Port sont quelques-uns des autres établissements dont les entrées ont été bloquées par les grévistes au petit matin.

"A 8 heures du matin, à l’arrivée des bus, nous avons mis en place un barrage très filtrant", raconte Lilou Attallah une des porte-parole désignés par les élèves d'Hasparren, devant les palettes entravant le passage. Les deux lycées sont privés, expliquent les jeunes, le blocage ne serait pas possible. Autour d’eux, certains portent des gilets jaunes.

Sans cours les vendredis après-midi, les lycéens ont prévu de tenir le piquet de grève jusqu'à midi. © MEDIABASK

Ils soutiennent le mouvement des bords de ronds-points, mais ils ont aussi leurs propres revendications. Les délais trop longs du nouveau système de sélection aux études supérieurs, Parcoursup, l’élitisme dans les facultés, la réforme du bac prévu pour 2021, la baisse du pouvoir d’achat des étudiants… les lycéens égrènent les critiques à ce gouvernement "ultra-libéral", selon l’UNL.

Accumulation des forces

Alexis Ithurbide et Lucas Inçaby rejoignent leur camarade dans l’espoir de faire bouger les choses à travers l’accumulation des forces. "Nous ne sommes pas les seuls lycées à 50 kilomètres à la ronde à se mobiliser, si on fait pareil dans toute la France, le gouvernement sera obligé de nous entendre", estime Lucas Inçaby.

Ces élèves de terminal regrettent que l’appel de l’UNL ait été communiqué au dernier moment. Ils voudraient réitérer l’initiative dans quelques jours, avec plus de temps pour l’organiser. A Bayonne, les lycéens se sont inspirés de leurs aînés de façon spontanée et ont installé un barrage filtrant au rond-point de Lauga.

A Bayonne comme à Hasparren, des banderoles exigent la démission d'Emmanuel Macron. © Bob EDME