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Nathalie Motsch contrainte à choisir

Elle retire son recours ou elle démissionne. C’est le marché que lui a mis en main Michel Veunac. Excédé par les recours, le maire de Biarritz a demandé à son adjointe qu’elle se positionne clairement vis-à-vis de la majorité municipale.

Dans le cas où sa destitution serait soumise au vote du conseil municipal, Nathalie Motsch demanderait un vote à main levée. © Bob EDME
Dans le cas où sa destitution serait soumise au vote du conseil municipal, Nathalie Motsch demanderait un vote à main levée. © Bob EDME

Une adjointe attaque en justice une délibération portée par son maire. La situation est singulière, mais risque de ne pas durer. Le maire de Biarritz Michel Veunac a demandé à son adjointe à l’urbanisme de choisir entre le retrait de son recours et sa démission. Elle a décidé de choisir... ni l’un, ni l’autre.

Contactée par téléphone, Nathalie Motsch s’explique : "Mon recours est motivé, donc je ne le retirerai pas. Et je ne vois aucune raison pour que je démissionne. J’ai été élue jusqu’en 2020". Elle est catégorique, elle ne voit aucun manquement au principe de loyauté envers le maire, le dossier de l’Hôtel du Palais étant hors pacte municipal.

L’élue de la majorité a présenté il y a quinze jours un recours pour excès de pouvoir contre plusieurs délibérations portant sur le montage juridique et financier de l’Hôtel du Palais. Elle se disait prête à cohabiter avec ses collègues de la majorité malgré ce différend, mais tout le monde n’est pas dans les mêmes dispositions au sein de l’exécutif.

Michel Veunac l’a convoquée vendredi 16 novembre pour lui demander d’abandonner l’action en justice et, le cas échéant, de quitter ses fonctions d’adjointe à l’urbanisme et à la vie urbaine. Le maire n’a pas répondu à nos appels mais, après ce refus, il semblerait que la seule issue possible soit la destitution. Nathalie Motsch pourrait perdre une ou les deux délégations, et le retrait de son mandat d’adjointe serait soumis au vote du conseil municipal. Le maire aurait besoin de rassembler la majorité des élus pour y parvenir. Les voix des élus d’opposition pourraient alors susciter les convoitises.