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La relation entre les Azkaindar et la langue basque racontée dans un reportage

Le documentaire “Etxea” révèle la réalité linguistique vécue à Ascain. À travers des témoignages, les Azkaindar racontent leurs expériences autour de la langue basque. Cette vidéo sera présentée vendredi 16 novembre au Gaztetxe Kilika.

Dans le cadre de la dynamique Euskaraldia qui aura lieu du 23 novembre au 3 décembre, un groupe d'habitants d’Ascain ont recueilli différents témoignages d'Azkaindar afin de faire connaître leurs relations avec la langue basque. L’objectif est de donner envie de renforcer l’utilisation de la langue. Ce travail sera présenté vendredi 16 novembre, à 19h30, au Gaztetxe Kilika d'Ascain.

Le nom du documentaire, "Etxea", fait référence à la maison qui doit être construite pour la défense de la langue basque. "Ce nom symbolise la douceur ressentie à la maison. En plus, au Pays basque Nord, la majorité des noms des maisons sont basques. C’est une métaphore qui englobe plusieurs aspects", dit Mikel Onko, participant au projet.

Durant deux mois, à travers de nombreuses rencontres, les réalisateurs du documentaire ont voulu étudier le côté subjectif de la langue basque : les émotions et les peurs rencontrées dans la vie de tous les jours. Le résultat est "très touchant", selon Mikel Onko.

Grâce à la diversité des interlocuteurs, "chacun d’entre nous peut se sentir identifié avec les témoignages offerts. Non seulement chacun d’entre nous, mais aussi n’importe quel village du Pays basque Nord. Souvent nous sommes négatifs concernant la situation de la langue basque et son utilisation, mais nous sommes ici, et la langue basque perdure dans le temps", explique-t-il.

La directrice de l’Ikastola, deux frères et sœurs, trois frères provenant des Landes… chacun a expliqué ce qui l'a amené à apprendre le basque et la manière dont il utilise la langue aujourd'hui. Mikel Onko évoque l’exemple d’une femme de 72 ans. Jeune, elle était revenue au Pays Basque après avoir vécu à Paris, pour travailler au sein de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. "Elle sentait un manque et avait décidé d’écrire une lettre au préfet pour lui demander le financement d'une formation pour apprendre le basque. Elle avait réussi son but : une formation de quatre ans à AEK payée par la direction", raconte-t-il.

Après la présentation officielle, les organisateurs n’ont pour le moment pas pensé à la suite. Mikel Onko croit que la diffusion de ce reportage en groupe et dans des espaces publics pourrait être enrichissante. Le parcours de ce reportage reste encore méconnu, mais la première pierre pour la construction de cette maison en faveur de l'euskara est posée.