Iurre Bidegain

Fermeture de la trésorerie d’Hendaye : le maire prêt à se battre

La trésorerie d’Hendaye devrait disparaître. Alors qu’il reste à peine six semaines pour que le centre d'impôts soit délocalisé vers Saint-Jean-de-Luz et Biarritz, le maire d'Hendaye Kotte Ecenarro continue à se battre pour maintenir ce service de proximité “indispensable” à la réalité de la population d'Hendaye.

Kotte Ecenarro revient de Paris déterminé pour la défense de la Trésorerie. © Isabelle Miquelestorena
Kotte Ecenarro revient de Paris déterminé pour la défense de la Trésorerie. © Isabelle Miquelestorena

La décision est ferme et on dirait qu’il n’y a pas marche arrière possible. Le centre de finances d’Hendaye fermera ses portes le 1er janvier 2019. Le maire de la commune Kotte Ecenarro n’accepte pas une telle décision et il se montre déterminé : "nous avons l’intention de nous battre".

Ce mercredi 15 novembre, une nouvelle réunion autour de la fermeture de la trésorerie d’Hendaye a eu lieu à Bercy à Paris. Le maire d'Hendaye, accompagné du député Vincent Bru et des sénatrices Frédérique Espagnac et Denis Saint-Pé ont été reçus par un simple conseiller du ministre, ce que déplore Kotte Ecenarro, qui regrette que Gérald Darmanin n'ait pas daigné les recevoir en personne.

Même si les services de la direction des Finances Publiques sont restés sur cette décision de fermeture, des propositions ont été mises sur la table par le représentant du Ministre : permettre de tenir des permanences sur Hendaye. Les modalités de cette proposition, qui ne sont pas au goüt de K. Ecenarro, sont méconnues.

"J’ai expliqué la situation compliquée d’Hendaye. Il y a beaucoup de gens de l'autre côté, qui sont là et qui ne s’expriment pas toujours très bien. Il y a des populations autres que ceux du Sud : des Portugais et Marocains, qui sont pour autant des Hendayais, et qui viennent se renseigner, parfois, dans leur langue", explique-t-il. Le maire est convaincu que pour accueillir des personnes à la perception, il est nécessaire de répondre à des "besoins spécifiques qui ne sont pas un accueil traditionnel qui peut être fait depuis Biarritz". Le maire souligne d'autre part que la ville doit répondre aux besoins d’une population qui équivaut à 50 000 habitants.

"Sans rentrer dans la polémique départementale", le maire dit avoir étudié ce qui se passe dans d'autres mairies. "Nous nous sommes aperçus que dans les Landes, il y avait aussi des risques de fermetures, cinq ou six, et aucune perception n’a été fermée. Il semblerait que la France des Landes n’est pasla France des Pyrénées-Atlantiques", regrette-t-il, amer.

"Inadmissible"

Loin d'être abattu, Kotte Ecenarro se montre en colère, mais combatif : "une réaction citoyenne s’impose". Pour cela, la Mairie a lancé un appel afin que les Hendayais se rapprochent de la mairie et d’autres services publics pour manifester leur mécontentement et revendiquer la nécessité d'avoir des services publics sur la commune. Comme le rappelle le maire, il s’agit d’un déjà vu : "nous parlons aujourd'hui de la perception, mais nous parlons aussi du commissariat de police et du bureau de la Poste de Béhobie. On ne peut pas rester inactifs. Ce qui se passe est absolument inadmissible. Je vis ça comme une insulte et comme un mépris envers notre territoire", se fâche-t-il.