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Groupe international de contact : une fin aigre-douce

Le groupe international de contact (GIC) a officiellement mis un terme à sa mission de facilitateur pour le processus de paix au Pays Basque ce mercredi 17 octobre à Aiete.

Le groupe international de contact a mis fin à son action ce 17 octobre 2018 à Aiete. (Idoia ZABALETA/FOKU)
Le groupe international de contact a mis fin à son action ce 17 octobre 2018 à Aiete. (Idoia ZABALETA/FOKU)

Après Bayonne et un entretien avec le maire Jean-René Etchegaray, les membres du Groupe international de contact (GIC) se sont rendus au Palais d'Aiete à Donostia pour officialiser l'arrêt de leur mission de facilitateur en faveur de la paix au Pays Basque. Le lieu n'a pas été choisi au hasard puisque c'est au même endroit que sept ans plus tôt jour pour jour, avait été lancé un appel par de nombreux représentants politiques basques et internationaux pour réclamer à ETA et aux Etats français et espagnol la mise en place d'un processus de paix.

Des politiques de tout bord était également présents ce mercredi à Aiete. Parmi eux Maialen Iriarte d'EH Bildu et Eneko Goia, maire PNV de Donostia. Ce dernier souhaite qu'un auditorium du Palais d'Aiete soit rebaptisé Kofi Annan en mémoire de l'ancien prix nobel de la paix décédé cette année, et qui a joué un rôle déterminant dans le processus de réconciliation au Pays Basque.

Quelques minutes avant cette annonce, l'ancienne parlementaire d'Eusko Alkartasuna Nekane Alzelai a pris la parole. Elle a demandé de se remémorer où en était le conflit basque il y a encore deux ans. L'organisation ETA n'était pas dissoute, et les armes toujours pas rendues.

"Un espoir de paix"

L'ancien coordinateur de Lokarri, association militant en faveur de la paix, Paul Rios a eu, lui, des mots pour les membres du GIC. Il les a remercié d'avoir "apporter un espoir de paix" au Pays Basque.

Puis Brian Currin, avocat sud-africain membre du GIC, a à son tour pris la parole, en basque. Après avoir parlé d'un sentiment "gazi-gozoa", aigre-doux, il a rappelé qu'il y avait de quoi célébrer l'anniversaire d'Aiete puisque cette journée marque la fin d'une époque, mais attend encore une autre politique pénitentiaire de la part de l’État espagnol. Anaiz Funosas, présidente de Bake Bidea, l'a à nouveau remercié en assurant que sans les membres du GIC, le processus de paix aurait été beaucoup plus difficile.