Xan Idiart

Afflux de migrants : les policiers demandent plus de moyens

Depuis quelques mois, le Pays Basque est le point de passage de milliers de migrants en route pour l'hexagone. Des problèmes d'insécurité pourraient voir le jour selon l'unité départementale SGP police qui demande le renfort de fonctionnaires pour "gérer au mieux la situation".

Une vingtaine de policiers supplémentaires seraient nécessaires à Bayonne selon le SGP
Une vingtaine de policiers supplémentaires seraient nécessaires à Bayonne selon le SGP

L'unité départementale SGP police a fait ses comptes. Face à l'afflux de migrants ces derniers temps au Pays Basque, il manquerait une trentaine de policiers à Hendaye pour "gérer au mieux la situation". Certains d'entre eux se sont même rassemblés le jeudi 20 septembre près d'Irun pour clamer leurs revendications.

"Au centre de rétention administrative (CRA), il nous faudrait une quinzaine de personnes supplémentaires pour bien travailler" assure Patrice Peyruqueou, délégué départemental adjoint de l'unité SGP. Quarante-neuf agents y sont déjà en fonction alors que sur le papier, 60 seraient préconisés.

Une autre quinzaine de membres des forces de l'ordre serviraient également au contrôle de l'autoroute. "Nous travaillons avec les policiers espagnols, mais cela ne suffit malheureusement pas toujours" poursuit Patrice Peyruqueou. D'Hendaye, les migrants se rendraient la plupart du temps Place des Basques à Bayonne pour prendre des bus. Une vingtaine de polciers supplémentaires seraient nécessaires à cet emplacement.

Enjeu de sécurité public

Si le syndicat souhaite plus d'effectif, c'est pour contrer les éventuels problèmes d'insécurité que pourrait causer cet afflux de migrants, même si pour l'instant, il n'y en a pas vraiment eu, avoue tout de même Patrice Peyruqueou. Le ministère de l'Intérieur a été directement saisi pour donner une réponse aux agents du Pays Basque.

"Nous demandons surtout des moyens humains" précise le délégué syndical pour qui le sous-effectif des policiers existe réellement. "C'est un enjeu de sécurité public".