Willy ROUX

Malik Niang, une force

Il représente l’avenir de la pelote. Avec Alexis Héguy, Andoni Iphar, Antton Luro, le jeune avant de 19 ans s’inscrit dans la prometteuse génération de la Goizeko Izarra.

Lundi, au Garat, Niang et Cubiat ont remporté la partie 40 à 21. © I. MIQUELESTORENA
Lundi, au Garat, Niang et Cubiat ont remporté la partie 40 à 21. © I. MIQUELESTORENA

A 19 ans, Malik Niang impressionne. Sur la kantxa, son gabarit de troisième ligne de rugby (1,80 m, 92 kg) et sa coupe afro ne passent pas inaperçus. Il n’est pas sans rappeler Julien Etchegaray, l’avant vainqueur des Masters d’Hasparren. Et comme son homologue d’Irissarry, Malik Niang a vite abandonné le rugby pour se consacrer uniquement à la pelote.

Natif de la région parisienne d’une mère basque et d’un père sénégalais, Malik Niang débarque au club de Garazi à seulement 10 ans. Rapidement, le jeune garçon se découvre une passion pour le sport local. “C’est le sport que tout le monde faisait. Ce jeu m’a plu tout de suite, le jeu de la balle, tout dans ce sport en fait”, confie Malik Niang.

Ses capacités physiques supérieures aux enfants de son âge lui permettent de s’entraîner avec des jeunes plus âgés. Idéal pour progresser encore plus vite. “Dès petit, il était costaud et puissant. Il nous a vite rejoints dans notre groupe d’entraînement puis il a bien progressé”, se souvient Bixente Çubiat, le néo-pro, partenaire de club et d’entraînement de Niang, âgé de 26 ans.

Lundi dernier au trinquet Garat, justement associé à Bixente Çubiat, Malik Niang s’est qualifié pour les quarts de finale de la 24e Coupe des Chasseurs en venant facilement à bout de la paire Inchauspé-Iribarren (40 à 21). Dans ce tournoi, qui privilégie les équipes mixtes entre un indépendant et un jeune prometteur, Malik Niang a fait de bons débuts à domicile avec un habitué des lieux comme partenaire. “Ses meilleurs coups, c’est son but et sa volée. Il est puissant et il a du bras, il traverse le trinquet comme il veut. Quand il a la belle pelote, il est capable de dépasser l’adversaire et mettre son arrière en attaque, c’est très bien”, analyse Bixente Çubiat.

Cette saison, le jeune avant de la Goizeko Izarra, plutôt réservé, est abonné à jouer souvent en lever de rideau avant les parties professionnelles. Cette saison, le présélectionné comme remplaçant aux derniers Mondiaux des moins de 22 ans en Argentine a même disputé une finale perdue lors du tournoi d’Ascain. Associé à Cédric Lucu, il s’est incliné face à la paire Elgart-B. Larralde.

Titulaire d’un CAP et d’un Bac Pro électrotechnique obtenu à Gelos, Malik Niang s’entraîne aujourd’hui sur la kantxa de l’Aviron Bayonnais avec Pampi Laduche, la référence pour tous les jeunes pilotari. “C’est un gros avantage, reconnaît le jeune avant. Il m’apporte plein de petits conseils pour les placements et comment taper la pelote. Je dois encore améliorer le physique et quand la pelote arrive vite dans les pieds”, confie le pilotari aujourd’hui employé dans l’entreprise Clède à Pau. Son rêve est désormais de devenir indépendant le plus rapidement possible. Un statut qui lui permettrait de jouer avec les meilleurs qu’il admire comme Battitt Ducassou ou l’avant de la Goizeko, Mathieu Ospital. Pour tout son club de la Goizeko Izarra, pas de doute, Malik représente l’un des futurs cracks de la discipline reine. “Malik, c’est un très gentil garçon très sérieux, un peu timide mais parfois bouillant à l’intérieur, poursuit Bixente Çubiat. Il s’entraîne vraiment beaucoup car il veut réussir dans la pelote”. Et c’est bien parti pour…