Xan Idiart

La mutation d'une agent du collège Endarra à Anglet fait des vagues

A partir du 1er octobre prochain, l'agent chef du collège Endarra sera mutée dans un autre établissement à Saint-Pierre d'Irube suite à un audit commandé par le département des Pyrénées-Atlantiques. La CGT voit là une sanction disciplinaire déguisée.

Une quaraintaine de personnes se sont rassemblées devant le collège Endarra ce 18 septembre à l'appel de la CGT. © Isabelle Miquelestorena
Une quaraintaine de personnes se sont rassemblées devant le collège Endarra ce 18 septembre à l'appel de la CGT. © Isabelle Miquelestorena

Une quarantaine de personnes se sont rassemblées ce matin devant le collège Endarra à Anglet à l'appel du syndicat CGT. Ils ont souhaité dénoncer la mutation de l'agent chef Fabienne dans un autre établissement à Saint-Pierre d'Irube à partir du 1er octobre.

"Pour nous, il s'agit clairement d'une sanction disciplinaire déguisée" s'insurge Sandra Pereira-Ostanel, secrétaire générale à la CGT. "Fabienne a pris part à un mouvement de grève en novembre 2017, et en sanctionnant l'agent chef, ils veulent faire peur aux autres".

Frédéric Chaduteau, directeur des ressources humaines (DRH) du département des Pyrénées-Atlantiques assure, lui, qu'il y avait des tensions avec des usagers et collègues de l'établissement. L'agent chef aurait par exemple demandé à du personnel de la maintenance de faire du travail d'entretien, et ces mauvaises conditions de travail auraient entrainé plusieurs arrêts maladies.

Parole contre parole

De son côté, Sandra Pereira-Ostanel certifie que des collègues ont écrit des lettres de soutien à l'agent chef, mais les élus du département n'auraient pas voulu les entendre. Un cabinet indépendant a réalisé un audit sur cette affaire et la CGT n'a pu en consulter que deux pages sur seize. Le syndicat exige le droit d'accéder à l'ensemble du dossier. "Le reste de l'audit ne concerne pas l'agent chef" avance le DRH du département.

Parole contre parole donc. Mais la CGT assure vouloir saisir le tribunal administratif. "On nous parle de faute grave, mais alors qu'on nous dise de quoi il s'agit réellement" se révolte Sandra Pereira-Ostanel. En cas de faute grave avérée, le syndicat serait prêt à demander un conseil de discipline, même pour une de ses militantes. "Mais nous n'avons pas accès à l'ensemble du dossier" martèle à nouveau sa secrétaire générale.