Willy ROUX

Valencia et Berreterbide enfin txapeldun !

Main nue • 96e Grande Semaine de pelote basque • Nationale A Main-nue • Dimanche dernier au fronton de Bidart, Pantxo Valencia et Xabi Berreterbide ont remporté le titre suprême en place libre.

Pantxo Valencia et Xabi Berreterbide (en blanc) l'ont remporté d'un point. © Bob EDME
Pantxo Valencia et Xabi Berreterbide (en blanc) l'ont remporté d'un point. © Bob EDME

Ils tiennent leur revanche. Pantxo Valencia et Xabi Berreterbide sont champions de France en place libre. Et de quelle manière ! Au terme d’une partie exceptionnelle au fronton de Bidart, Valencia et Berreterbide ont battu sur la plus petite des marges leurs coéquipiers du Saint-Pée Union Club (SPUC), Amaiur Jaureguy et Peio Azcona, sur un score de 30 à 29. Un petit point d’écart. Un fil de pelote qui leur avait coûté le titre en finale du championnat du Pays Basque un mois plus tôt à Cambo contre la même équipe.

Une partie captivante

Dimanche 12 août au soir, sous les nuages menaçants et dans la fraîcheur côtière, la légère brise a tourné en faveur de l’équipe 1 du SPUC. Peio Azcona vient de marquer son premier but gagnant pour une égalisation cruciale. 29 partout. Les nombreux spectateurs (400 environ) retiennent leur souffle après un tonnerre d’applaudissements. Sur le point décisif, l’échange s’installe. Amaiur Jaureguy est mis sous pression au fond à gauche de la kantxa par les énièmes coups de boutoirs du jeune Berreterbide et de l’expérimenté Valencia. Il envoie finalement une pelote dans la bâche spécialement installée pour l’occasion sur le haut du fronton de la ville du grand chistéra.

Un an après l’échec en finale contre la paire quadruple championne en titre, Etcheto-Arbeletche, Pantxo Valencia peut serrer dans ses bras son jeune coéquipier bondissant de joie. A 35 ans, le pilotari vient de remporter le plus grand titre de sa carrière à l’aube de prendre du recul avec son sport. "C’est la consécration ! Je pourrais dire que je pars avec un titre de champion de France. On retiendra ça au moins. C’est le plus beau, se réjouit le vétéran du SPUC. J’ai pas encore décidé d’arrêter car je prends encore du plaisir. Je ne jouerai sûrement plus à ce niveau-là, mais je vais continuer à jouer en tournoi avec mon petit neveu".

Une confrontation serrée

La partie entre les puncheurs Azcona-Jaureguy et les métronomes Valencia-Berreterbide aura tenu toutes ses promesses. Aucune des deux équipes n’arrivant véritablement à se détacher au score. Après une égalisation à 6, deux buts gagnants de Valencia (5 au total, 1 faux) donne trois points d’avance à l’équipe 1 du SPUC. Mais Peio Azcona fait parler la foudre. Il tire quatre belles pelotes à la raie pour relancer les champions de la Ligue (9 partout puis 13 à 10 et 16 à 13).

Valencia et Berreterbide, solides en défense, attendent l’accalmie. Ils recollent alors à 16 partout puis à 18 partout. Les futurs champions finissent même par prendre le large (18 à 23) en poussant Jaureguy à la faute (8 au total).

A ce moment de la partie, le scénario de la finale de la Ligue fleure bon dans l’atmosphère devenu suffocante pour les quatre pilotari. Menés 27 à 20 à Cambo, Jaureguy et Azcona avaient fini par égaliser à 29 et à l’emporter. A Bidart, ils ont d’abord égalisé à 25 puis à 26 grâce à Peio Azcona, avec deux pelotes posées. Mais, une faute de Jaureguy conjuguée à une pelote tirée fort, au ras à gauche par Valencia, donnent quatre occasions à la paire Valencia-Berreterbide de conclure sur le score de 29 à 26.

Seule la quatrième sera la bonne. "Nous avons un peu pensé au scénario catastrophe de la finale du Pays Basque, confie Xabi Berreterbide. Il a fallu rester sereins, sûrs de nos forces. C’était pile ou face. Je suis super content car c’est l’aboutissement. Nous voulions finir en beauté car c’est sûrement la dernière année en fronton de Pantxo. Quoi de mieux que de finir champion de nationale A, avec un bon copain à moi ? Pantxo fait une très belle carrière de pelote, c’est un exemple pour tous les jeunes du club". Un club du SPUC omniprésent autour d’un podium à fière allure.