Xan Idiart

Uber et taxis, la difficile cohabitation

Depuis le début de l'été, la plateforme VTC Uber est officiellement présente au Pays Basque Nord, mais elle ne respecterait pas toujours la loi selon le Syndicat de taxis UNT 64.

Des taxis attendent à l'aéroport de Biarritz. © Bob EDME
Des taxis attendent à l'aéroport de Biarritz. © Bob EDME

L'ubérisation de la société touche aussi le Pays Basque. La plateforme VTC américaine, la plus grande au monde, s'est installée depuis le début de l'été sur la côte basque. Les 5-10 chauffeurs Uber des premiers jours seraient passés à 30-40 aujourd'hui, selon le président du Syndicat de taxis UNT 64, Baptiste Ondarts.

Le syndicat assure ne pas demander l'interdiction de la plateforme au Pays Basque. "Il faut du travail pour tout le monde". Mais ces derniers temps, la cohabitation avec les taxis locaux a été difficile. "Ça a vraiment commencé aux fêtes de Bayonne" assure Baptiste Ondarts. "Les chauffeurs Uber sont venus faire de la maraude" et se sont garés sur les stations de taxi. "C'est totalement interdit".

Les taxis auraient également remarqué les voitures de la plateforme américaine sur leurs emplacements, à l'aéroport de Biarritz par exemple. Pour pouvoir s'y garer, il faut payer une licence. Ce que font les taxis. Ce que ne ferait pas Uber. A Bayonne, une licence de taxi coûterait environ 250 000 euros. Des tensions auraient eu lieu à plusieurs reprises cet été.

Une clientèle parisienne

Les taxis sentent une baisse d’appels à leur service sur certains secteurs. C'est le cas au Blue Cargo de Bidart. "La clientèle très parisienne du restaurant préfère utiliser Uber" certifie Baptiste Ondarts. Au Pays Basque intérieur en revanche, les taxis ne sentent pas la concurrence de la société américaine. "Les jeunes du coin continuent de nous appeler après les fêtes par exemple. Et ils savent que derrière Uber, il y a une précarisation de l'emploi".

Pour rappel, en plus de la côte basque, l'application Uber est disponible le temps de la saison touristique dans treize nouvelles autres stations balnéaires de l’Hexagone, comme Arcachon ou Saint-Tropez.