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Sanofi : feu vert pour le redémarrage de certaines installations

A la suite du constat du rejet d’importantes quantités de bromopropane dans l’air, le préfet des Pyrénées-Atlantiques a mis en demeure, le 19 avril dernier, l’entreprise Sanofi Chimie de se mettre en conformité dans un délai de trois mois. Aujourd’hui, le redémarrage de certaines installations de l’usine a été approuvé par le représentant de l’Etat.

L'étude sur les rejets de valproate de sodium devrait être fournie fin août.
L'étude sur les rejets de valproate de sodium devrait être fournie fin août.

De nouvelles mesures avaient été arrêtées, le 18 juillet dernier, afin d’appréhender les risques liés au rejet de valproate de sodium dans l’air. La société Sanofi Chimie a répondu à ce jour à plusieurs des exigences en matière de travaux et d’études selon un communiqué de la préfecture. C’est dans ce contexte que certaines des installations de l’usine ont été autorisées à redémarrer.

L’exploitant a mis en place un nouveau traitement (trois filtres à charbon en série) des composés organiques volatils (Cov) et a pu vérifier sa performance avant l’arrêt des installations. Les résultats ont été conformes aux normes de rejet pour les Cov dont le bromopropane et pour l’ammoniac. A la demande de l’Administration, l'usine s’est engagée à mettre en place un monitoring précis et en temps réel de la performance de son installation de traitement afin de garantir la maîtrise permanente de la qualité de ses rejets de Cov et d’ammoniac dans l’air. Les conditions étant ainsi réunies, un redémarrage a été autorisé à partir du 16 août.

La préfecture a néanmoins tenu à signaler que l’Etat sera très vigilant au respect permanent, par la société Sanofi Chimie, des normes en vigueur pour la santé des riverains et des salariés. L’inspection des installations classées fera intervenir un laboratoire indépendant pour mesurer la qualité des rejets et vérifier l’exactitude de l’autosurveillance mise en place par l’exploitant.

En revanche, le préfet n’a pas autorisé à ce jour le redémarrage de la production de valproate de sodium. Celle-ci reste aujourd'hui conditionnée à la réalisation par Sanofi Chimie d’une étude d’évaluation des risques sanitaires liés au rejet de cette substance. Une fois l'étude fournie et soumise à des experts nationaux, le préfet arrêtera les conditions de redémarrage de cette chaîne de fabrication.

De son côté, l’exploitant a mis en place un nouveau traitement pour réduire et traiter ses rejets de valproate de sodium. Le préfet a autorisé la société Sanofi Chimie à tester ce dispositif dès lors que ces tests n’induisent aucun rejet de substance chimique. En pratique, l’usine utilisera de l’eau afin de réaliser ces tests. Cela devrait entraîner un panache de vapeur d’eau à compter du 13 août au niveau de la cheminée de la tour d’atomisation.