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Top départ pour la marche de solidarité avec les migrants

La marche en faveur des migrants est partie aujourd’hui à 15 heures de la maison natale de René Cassin à Bayonne. Près de 70 personnes s'étaient données rendez-vous à l'appel de l'association Bizi.

Le message que se passeront les participants à travers un témoin sera lu à la fin du parcours. ©Bob EDME
Le message que se passeront les participants à travers un témoin sera lu à la fin du parcours. ©Bob EDME

Ils sont près de 70 à s’être présentés pour le départ de la marche en faveur des migrants. Celle-ci est partie aujourd'hui de Bayonne sous un grand ciel bleu. Elle arrivera demain au Centre de rétention administratif d’Hendaye.

Les participants se sont élancés pour une partie ou la totalité du parcours d'une cinquantaine de kilomètres. Trente-trois marcheurs se sont inscrits pour la totalité du parcours qui se divisera en dix étapes sur l'ensemble des deux journées. La marche s’achèvera samedi 14 juillet, à 17 heures, au Centre de rétention administratif d’Hendaye. Les marcheurs entendent dénoncer la loi asile-immigration actuellement débattue entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Ils visent tout particulièrement l’amendement qui prévoit de doubler la période en centre de rétention, la faisant augmenter de 45 à 90 jours.

A travers une prise de parole au départ de la marche, Eneko Bellan et Coline Gayou ont rappelé les articles 1 et 3 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité" et "Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne". L’association Bizi rappelle que ces principes ne s’appliquent pas au Centre de rétention d’Hendaye qui "enferme des personnes pour le seul fait d’être nées dans des parties du monde où la vie a été rendue impossible".

Elle demande à ce qu'une "politique d’accueil, de responsabilité et de solidarité" soit mise en oeuvre vis-à-vis des migrants. Afin de montrer l’implication de la société civile sur cette situation, Bizi a lancé un appel à rejoindre les marcheurs, le samedi 14 juillet à 15h45, à Béhobie devant le bar Xaia, afin de réaliser tous ensemble les deux derniers kilomètres de la marche.

Tout au long du parcours neuf acteurs de la société civile et culturelle du Pays Basque se transmettront un message écrit par une personnalité connue pour défendre les droits des exilés. Son nom ne sera dévoilé qu’à l’arrivée au Centre de détention administratif d’Hendaye.

Les volontaires de l’association Bizi souhaitent profiter de cette marche pour "être vus et entendus". Le choix de la période estivale et des étapes de la marche sur des lieux touristiques vont en ce sens. Mais ils espèrent surtout être entendus par l’Etat. C’est pourquoi, Bizi a lancé un appel pour que cette marche soit reproduite sur l’Hexagone. Ainsi, des marches comparables auront lieu ce week-end à Sète et à Paris.