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Max Brisson : “Je demande que l’on applique les mesures d’un Etat démocratique”

PAROLE DE… Max Brisson, sénateur des Pyrénées-Atlantiques, s’est dit favorable au rapprochement géographique des anciens membres d’ETA actuellement emprisonnés, dimanche dernier sur  France Info. Selon lui, il s’agit d’une main tendue pour éviter de “régénérer à nouveau ce qui a provoqué à l’origine le conflit”.

Max Brisson était présent le 4 mai dernier à Arnaga lors de la déclaration d'ETA qui a marqué sa dissolution. DR
Max Brisson était présent le 4 mai dernier à Arnaga lors de la déclaration d'ETA qui a marqué sa dissolution. DR

Max Brisson a réagi sur France Info au lendemain de la manifestation pour la libération de Jakes Esnal, Xistor Haranburu, Jon et Unai Parot. Cette dernière a rassemblé plus de 1 600 personnes samedi à Bayonne. Pour le sénateur, le temps est venu de prendre acte de la dissolution d’ETA et d’appliquer le droit.

"Il ne faut pas oublier les victimes, il s’agit ici d’une organisation qui a semé la terreur et fait beaucoup de morts". Max Brisson n’entend pas ignorer ce qui s’est passé. Il a cependant tenu à souligner que n’étant plus dans une période d’exception il s’agissait tout simplement d’appliquer le droit. "Celui que l’on applique à tous les prisonniers de droit commun".

Pour le sénateur les temps ont changé et le fait qu’ETA ait prononcé sa dissolution a changé la donne. "Je demande simplement que l’on applique les mesures habituelles d’un Etat démocratique, d’un Etat de droit et d’un pays qui a été celui du siècle des Lumières". Selon lui, les mesures d’exception vis-à-vis des prisonniers n’ont plus lieu d’être appliquées. C’est dans ce sens qu’il travaille depuis plusieurs mois avec d’autres élus du Pays Basque Nord afin de transmettre ce message à l’Etat français.

Le sénateur des Pyrénées-Atlantiques reconnaît néanmoins que même si "des pas considérables vers le rapprochement, le vivre-ensemble" ont été fait "côté français", "coté espagnol, bien sûr, c’est beaucoup plus difficile". C’est dans ce sens qu’il interpelle les institutions du Pays Basque Sud, et notamment le Parti nationaliste basque qui préside le gouvernement de Gasteiz, à "travailler à ce rapprochement avec Madrid". Pour lui, "l’essentiel du nœud gordien" se trouve bien là et le Pays Basque Sud doit maintenant prendre le relais afin d’avancer dans le processus de paix et enfin tourner cette page de l’Histoire.